Dernière mise à jour à 09h14 le 08/02
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et son homologue allemande Annalena Baerbock ont discuté lundi de la coopération au format Normandie, dans le but de résoudre la crise ukrainienne, a rapporté l'agence de presse Interfax-Ukraine.
S'exprimant lors d'une réunion après leurs entretiens, M. Kuleba a déclaré qu'actuellement, les diplomates se préparent pour les entretiens à Berlin des conseillers du format Normandie, un groupe diplomatique quadripartite composé de l'Ukraine, de la Russie, de l'Allemagne et de la France.
"Les préparatifs de la rencontre à Berlin ne sont pas faciles. Mais nous travaillons pour qu'au moins après la rencontre à Berlin, les négociations au niveau des conseillers du format Normandie se poursuivent", a indiqué le chef de la diplomatie ukrainienne aux journalistes.
Pour sa part, Mme Baerbock a noté que le fait que les négociations au sein du format Normandie au niveau des conseillers se poursuivent est un "succès".
"Bien sûr, nous ne publierons pas l'ordre du jour dans la presse. Mais nous communiquerons dans le cadre d'une atmosphère de confiance", a-t-elle ajouté.
Les conseillers des dirigeants ukrainien, russe, allemand et français doivent se réunir le 10 février à Berlin. Les quatre conseillers du format Normandie s'étaient déjà rencontrés à Paris le 26 janvier et s'étaient mis d'accord sur une déclaration commune, la première depuis décembre 2019.
Mme Baerbock est arrivée à Kiev plus tôt dans la journée pour une visite de deux jours. Mardi, le président français Emmanuel Macron s'y rendra à son tour pour des entretiens avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Lundi, M. Macron a rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou.
Depuis novembre, Kiev et certains pays occidentaux accusent la Russie de rassembler de nombreuses troupes près de la frontière avec l'Ukraine avec une éventuelle intention "d'invasion".
La Russie a pour sa part nié cette accusation, affirmant qu'elle avait le droit de mobiliser des troupes à l'intérieur de ses frontières pour défendre son territoire, car elle estime que les activités de l'OTAN constituent une menace pour la sécurité de ses frontières.