Dernière mise à jour à 09h03 le 23/12
La Suède n'a pas pris suffisamment de "mesures concrètes" pour extrader les individus qu'Ankara considère comme des terroristes et geler leurs avoirs, a déclaré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, alors que la Suède tente de convaincre la Turquie de ratifier sa demande d'adhésion à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
"Ils ont expulsé une personne affiliée au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) vers notre pays. Ce sont des mesures qui vont dans la bonne direction. Toutefois, il n'y a pas de développement concret concernant l'extradition des criminels liés au terrorisme et le gel des avoirs terroristes", a indiqué M. Cavusoglu, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue suédois en visite, Tobias Billström.
La décision d'un tribunal suédois de refuser la demande d'extradition du journaliste Bülent Kenes, qu'Ankara accuse d'être un membre du Mouvement Gülen, est un "développement très négatif", selon le ministre turc.
"La Suède tient ses promesses. Nous avons commencé à prendre nos mesures et nous continuerons de les mettre en œuvre", a pour sa part assuré M. Billström.
"Le PKK ne constitue peut-être pas une grande menace pour la Suède, mais il représente assurément une menace très importante pour la Turquie et nous prenons cela très au sérieux", a ajouté le chef de la diplomatie suédoise.
La demande d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN a été bloquée dans un premier temps par le gouvernement turc, qui les accusait de soutenir des groupes anti-Turquie, car elles rejetaient les demandes d'extradition d'Ankara pour les suspects affiliés au PKK et au Mouvement Gülen.