Dernière mise à jour à 08h55 le 30/08
Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi et le président du Conseil souverain de transition du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhane, ont discuté des relations bilatérales et des derniers développements de la crise soudanaise au cours de la visite de M. Burhane en Egypte.
Un porte-parole du président égyptien a déclaré dans un communiqué que pendant leur entretien dans la nouvelle ville côtière d'El-Alamein, M. Sissi avait accordé beaucoup d'importance aux liens historiques et aux profondes relations qui unissent son pays et le Soudan, tant au niveau officiel qu'au niveau de la population.
M. Sissi a aussi mis l'accent sur la ferme position de l'Egypte consistant à faire preuve de solidarité avec le Soudan et à soutenir sa sécurité, sa stabilité, son unité et son intégrité territoriale, en particulier dans le contexte critique actuel, selon le communiqué.
(Xinhua)
Pour sa part, M. Burhane, qui est également commandant général des Forces armées soudanaises, a remercié l'Egypte pour avoir appuyé la sécurité et la stabilité du Soudan au "moment historique qu'il traverse", notamment en accueillant des ressortissants soudanais.
Au cours de leur rencontre, les deux dirigeants ont en outre passé en revue les développements au Soudan et abordé les manières d'assurer une aide humanitaire au peuple soudanais, ainsi que les efforts visant à régler la crise dans le pays.
Ils se sont aussi penchés sur le mécanisme de règlement de la crise proposé lors d'une réunion avec les pays voisins, qui s'est tenue mi-juillet au Caire, capitale égyptienne.
M. Burhane est arrivé mardi dans la nouvelle ville d'El-Alamein pour son premier voyage depuis le début des affrontements entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) à la mi-avril.
Depuis le 15 avril, les combats meurtriers entre l'armée et les FSR dans la capitale Khartoum et ailleurs ont fait plus de 3.000 morts et 6.000 blessés, selon le ministère soudanais de la Santé.
Plus de quatre millions de personnes ont fui leur foyer, 3,2 millions d'entre elles se sont déplacées à l'intérieur du pays tandis que près de 900.000 sont allées chercher refuge dans des pays tels que le Tchad, l'Egypte et le Soudan du Sud, d'après les dernières estimations des Nations Unies.