Dernière mise à jour à 16h49 le 29/08
Tang Shangjun, un habitué des examens, a annoncé le 26 août qu'il se présenterait à nouveau au gaokao en 2024, l'examen national d'entrée à l'université.
Cette année, il a obtenu un score de 594 points sur 750, dépassant ainsi le seuil d'admission à l'université de 119 points pour les universités de premier rang. Malheureusement, il n'a réussi à s'inscrire dans aucune université.
(Photo/Xinhua)
« A ce stade, il serait dommage d'abandonner ma quête. Cependant, avec les réformes imminentes de l'examen d'entrée à l'université dans la région autonome Zhuang du Guangxi (sud de la Chine), je vais être confronté à de nombreux défis », a-t-il déclaré.
Il y a quelques jours, M. Tang est allé sur les réseaux sociaux pour dissiper les spéculations concernant ses projets. Il a nié avoir repassé l'examen dans la province du Hebei et a démenti être devenu tuteur dans une école.
A 35 ans, il a déjà passé l'examen d'entrée à l'université 15 fois depuis 2009.
Au fil des ans, il a fini par être accepté dans des établissements d'enseignement supérieur décents, notamment l'Université Jiao Tong de Shanghai, l'Université chinoise de science politique et de droit et l'Université de Chongqing.
Cependant, il a décidé de renoncer à ces opportunités car les spécialités n'étaient pas « adéquates », poussé par une aspiration inébranlable à être admis à la prestigieuse Université Tsinghua.
Avant de connaître les résultats de l'examen, M. Tang avait déjà fait part de sa ferme intention de s'inscrire à l'université cette année, mettant ainsi un terme à 15 ans d'attente.
En raison des restrictions d'âge pour trouver un emploi, il avait seulement choisi une seule spécialité : la formation à l'enseignement. De manière inattendue, ses quatre choix d'universités ont tous été rejetés.
« Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait un tel engouement pour cette spécialité cette année. A l'origine, j'avais l'intention d'aller à l'université cette année. Il semble que mes aspirations aient été contrecarrées par un malencontreux coup du sort », a-t-il déclaré.
L'entêtement de M. Tang à passer l'examen d'entrée à l'université pour intégrer l'Université Tsinghua a laissé de nombreuses personnes perplexes.
« Parfois, allongé dans mon dortoir, je regarde le plafond et un sentiment de regret m'envahit. Comment tant d'années ont-elles pu s'écouler entre les murs de ce lycée, comme si j'étais prisonnier d'un long rêve ? »
D'un côté, sa détermination reste inébranlable. Il s'accroche à son rêve inachevé d'être admis à l'Université Tsinghua. « Je ne peux pas abandonner », a-t-il déclaré.
De l'autre, il ne cache pas ses sentiments d'impuissance et de détachement.
« Je me sens surtout coupable pour ma mère. Quatre ans, c'est trop long. Ces dernières années, j'ai même envisagé d'abandonner mon rêve pour retourner dans ma ville natale et y pratiquer l'aquiculture ».