Dernière mise à jour à 08h45 le 23/10
Le président iranien Ebrahim Raïssi a exprimé dimanche sa déception face à l'échec du Conseil de sécurité des Nations unies à adopter une résolution sur une trêve humanitaire à Gaza, et ce en raison du seul véto des Etats-Unis.
Il a fait cette déclaration lors d'une rencontre avec la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor à Téhéran, la capitale iranienne, tout en commentant la situation humanitaire désastreuse à Gaza, selon un communiqué du bureau de la présidence iranienne.
"On ne peut plus espérer que le Conseil de sécurité de l'ONU parvienne à jouer son rôle dans le maintien de la paix mondiale lorsque les Etats-Unis se rendent complices des crimes d'Israël contre la population sans défense de Gaza en lui fournissant des armes et des équipements et empêchent l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU", a-t-il affirmé. La résolution rejetée mercredi appelait à des "pauses humanitaires" afin de pouvoir fournir une aide vitale à des millions de personnes à Gaza.
M. Raïssi a salué le gouvernement et le peuple sud-africains pour leur position favorable aux Palestiniens.
Le président iranien et la cheffe de la diplomatie sud-africaine ont également échangé des vues sur l'adhésion de l'Iran aux BRICS, et Mme Pandor a exprimé le vif intérêt de son pays pour un renforcement de sa coopération avec l'Iran, en particulier dans le domaine économique.
Les Etats-Unis ont opposé mercredi leur véto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur une trêve humanitaire dans la bande de Gaza. Si elle avait été adoptée, la proposition rédigée par le Brésil aurait condamné toutes les violences et hostilités contre les civils et tous les actes de terrorisme, et aurait appelé à protéger le personnel médical et humanitaire ainsi que les installations médicales, conformément au droit humanitaire international.
Douze des 15 membres du Conseil de sécurité ont soutenu le projet. Les Etats-Unis, qui disposent d'un droit de veto, ont été le seul membre du Conseil à voter contre. Le Royaume-Uni et la Russie se sont abstenus.