Un camp opposé, mené par la Grande-Bretagne qui menace d'opposer son veto à toute augmentation budgétaire, appelle à l'austérité au niveau européen en ces temps de crise, mais chacun a ses propres idées sur les dépenses qui devraient être réduites.
« En cette période où nous faisons face à des décisions difficiles sur les dépenses publiques au niveau national, ce serait une erreur, une grave erreur, de proposer d'augmenter les dépenses de l'UE », a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron après son arrivée à Bruxelles.
Dans le même temps, M. Cameron s'est engagé à défendre bec et ongles la ristourne dont bénéficie la Grande-Bretagne sur le budget européen, et qui représente environ 3,6 milliards d'euros ( ou 4,6 milliards de dollars) chaque année.
Tous les autres États-membres ont leurs propres intérêts nationaux, comme la France qui s'oppose à la réduction de la politique agricole, tandis que les membres plus pauvres d'Europe du Centre et de l'Est s'opposent à toute coupe dans les dépenses d'infrastructure.
Il est probable que cette réunion se poursuivra jusqu'à samedi, à moins que les discussions n'échouent complètement. La chancelière allemande Angela Merkel a d'ailleurs estimé qu'un autre sommet sur le budget pourrait être nécessaire dès le début de l'année prochaine.
Source à la fois de solidarité et de tensions, le budget de l' UE reflète particulièrement les intérêts nationaux conflictuels des pays membres, ainsi que les idées opposées sur la manière de résoudre la crise et de sauver l'avenir de l'Europe.
Si aucun accord n'est conclu d'ici à la fin de l'année prochaine, le plafond budgétaire de 2013 sera reconduit en 2014 avec un ajustement lié à l'inflation de 2 %, ce qui pourrait générer beaucoup d'incertitudes sur les projets de long terme.