Traditionnellement, les masques de l'Opéra de Pékin sont faits en plâtre, et il faut habituellement trois ans avant qu'ils soient secs et suffisamment durs pour pouvoir être peints comme s'ils étaient maquillés.
La peinture demande deux jours, à commencer par la couleur de base (généralement blanche), puis les différentes parties sont dessinées avant qu'elles soient remplies avec des couleurs (surtout le rouge et le noir). Enfin, le « maquillage » est recouvert d'une couche de latex spécial pour protéger la vivacité des couleurs sur une longue durée.
« Cela demande du temps », dit M. Jiao. « Pour produire une grande quantité de produits en mois, ce n'est pas efficace », ajoute cet homme qui a vendu ses premiers produits aux États-Unis dès 1987.
M. Jiao a commencé à faire des masques en papier ou en résine. En plus des masques de forme traditionnelle, il a créé d'autres produits en papier à suspendre, en y incorporant des cristaux pour la décoration et de petits ornements lumineux pour les sapins de Noël.
Son entreprise de masques est devenue une industrie, de la fabrication au conditionnement des produits, créant des milliers d'emplois pour les résidents des comtés voisins.
M. Jiao représente la sixième génération depuis que ses ancêtres se sont consacrés à l'Opéra de Pékin il y a 200 ans environ. Il a été influencé dans son enfance par de nombreux membres de sa famille qui jouaient cet opéra national, et il a décidé ensuite de poursuivre la tradition familiale.