Il a quitté un emploi stable dans sa ville natale quand il avait une vingtaine d'années et est parti pour Beijing pour poursuivre ses études de peinture. Incidemment, il a eu l'occasion de faire des masques pour une société américaine en 1987, et c'est là qu'il s'est rendu compte que c'était une nouvelle façon de combiner sa peinture et l'Opéra de Pékin.
« Au début, je voulais gagner ma vie avec la tradition familiale et aussi diffuser cette technique ancienne en direction des plus jeunes », dit-il. « Maintenant, mon objectif est de préserver cette splendide culture avec des livres et de jolis masques ».
Il passe habituellement environ 17 heures par jour à peindre, lire et jouer du guqin, un instrument de musique à sept cordes pincées.
Il lui a fallu plus de quatre ans pour constituer une documentation sur les maquillages faciaux de plus de 800 personnages de pièces de l'Opéra de Pékin, dont il espère un jour faire un livre.
« Des jeunes de notre comté aimeraient apprendre cette vieille technique soit par pur intérêt soit par envie de gagner de l'argent », dit-il.
« Mais pour que davantage de jeunes et même les étrangers connaissent cet art traditionnel, le pays doit accorder plus d'aide aux personnes qui ont hérité de ces traditions et qui les diffusent».