L'Unesco a organisé lundi à Paris un événement de haut-niveau en faveur de l'éducation des filles, visant à relancer l'action politique afin de garantir à chaque fille le droit d'aller à l'école et faire de l'éducation des filles une priorité.
L'événement "Soutenons Malala - L'éducation des filles est un droit" a été organisé par l'Unesco et le gouvernement du Pakistan. Un hommage spécial a été rendu à Malala Yousafzai, une courageuse adolescente de 14 ans qui a été victime d'une tentative d' assassinat perpétrée par les Talibans en octobre dernier en raison de sa détermination à défendre le droit des filles à l'éducation.
Le président du Pakistan, Asif Ali Zardari, la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, l'envoyé spécial des Nations Unies pour l' éducation mondiale, Gordon Brown, la directrice exécutive d'ONU Femmes, Michelle Bachelet, l'ex-présidente de la Finlande, Tarja Halonen, ainsi que d'autres personalités ont participé à l' événement et ont prononcé un discours.
Des messages vidéo du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki moon, de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, et de la Haute-Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, ont également été diffusés.
A la fin de l'événement, une déclaration d'engagement pour le droit des filles à l'éducation a été lancée. Selon laquelle, les participants condamnent fermement toute forme de violence prenant pour cible les filles et toute agression dirigée contre l' éducation et ses partisans. Ils promettent de défendre l'éducation des filles comme un droit humain fondamental et une condition préalable au développement durable et à une paix pérenne.
Les documents de l'Unesco montrent que la majorité des 61 millions d'enfants non scolarisés dans le monde sont des filles. Parmi les obstacles empêchant les filles de s'inscrire à l'école ou d'achever leurs études, on peut citer les pratiques telles que les mariages et grossesses précoces, les stéréotypes et les actes de violence sexiste ainsi que la discrimination au sein des structures éducatives. Ces pratiques sont souvent associées à la pauvreté, l'isolement géographique et à des pratiques et des attitudes discriminatoires à l'encontre des femmes et des filles dans différentes sphères de la société.