Ce n'est un secret pour personne, avec son histoire aussi longue que riche, le sol de la Chine regorge de trésors les plus divers, et il ne se passe quasiment pas un jour sans qu'on ne découvre quelque chose au gré de fouilles ou même de chantiers. Dans cette affaire de momies, tout a commencé dans la Province du Henan, dans le centre du pays.
Sur un site de construction situé à Xiangcheng, trois cadavres ont été mis au jour : deux squelettes et un autre, parfaitement préservé. Il n'est pas rare que ce genre de momie soit mis au jour en Chine, mais ce qui a intrigué les chercheurs, c'est que quelques heures après l'ouverture du cercueil, la momie est devenue complètement noire en dégageant une odeur épouvantable, signe évident d'une décomposition accélérée, comme si les siècles s'étaient écoulés en l'espace de quelques instants.
Selon les chercheurs, cela montre que la conservation exceptionnelle du corps n'était donc pas intentionnelle, à l'inverse de nombreuses momies chinoises soigneusement préparées, dont certaines ont traversé les millénaires. L'excellente preservation du cadavre proviendrait plus probablement de la façon dont il a été inhumé, dans un imposant cercueil laqué. À l'ouverture, une bactérie s'y serait introduite, avec les conséquences que l'on sait sur un corps fragilisé par plus de trois siècles d'inhumation.
Néanmoins, les vêtements, très bien conservés, ont pu permettre d'établir qu'il s'agissait d'un officiel du début de la Dynastie des Qing (1644-1911), et l'ensemble permettra tout de même aux chercheurs de mieux comprendre les rites funéraires de cette époque.