Dernière mise à jour à 09h12 le 30/05
Ce fut une autre rencontre épique entre ces vieux rivaux de la capitale espagnole, qui a mis en vedette certains des meilleurs et des pires traits du football espagnol, et quand tout fut terminé, Cristiano Ronaldo avait jeté son maillot de joie, ses muscles bandés, et la Coupe d'Europe était de retour entre les mains du Real, ce club qui l'a tellement remportée qu'il aime à penser que ce trophée lui appartient personnellement. Ce fut la 11e victoire du Real, un record, après un match à couteaux tirés (1-1, 5-3) qui aurait tout aussi bien pu basculer en faveur de l'Atlético.
Cette nouvelle victoire, même difficile, permettra sans aucun doute aux Madrilènes de regarder d'un peu plus haut encore des clubs aussi prestigieux que Barcelone, Manchester United et la Juventus qui ne sont pas arrivés à ce niveau de gloire. Dans cette finale, Gareth Bale a joué un rôle considérable, comme il le fit à l'Estádio da Luz de Lisbonne il y a deux ans, et Zinedine Zidane peut désormais être ajouté à la petite liste distinguée de ceux, rares, qui ont remporté la compétition la plus prestigieuse d'Europe en tant que joueur et entraîneur, aux côtés d'autres grands noms comme Miguel Muñoz, Giovanni Trapattoni, Johan Cruyff, Carlo Ancelotti, Frank Rijkaard et Pep Guardiola.
Dans le même temps, seuls les plus endurcis n'auraient pas sympathisé avec l'Atlético Madrid après les efforts qu'ils firent avant la fin à suspense de la partie. L'équipe de Diego Simeone a montré qu'il était possible d'exceller et de perdre tout de même. Ils ont fini sur les genoux, éperdus et battus, mais sous les applaudissements spontanés et bruyants de leurs supporters. Ils ne voudront sans doute pas de l'étiquette de vaincus vaillants mais les joueurs en rouge et blanc auront tout donné, comme ils le font toujours, avant la terrible épreuve d'une séance de tirs au but dans laquelle Lucas Vázquez, Marcelo, Bale, Sergio Ramos et, enfin, Ronaldo ont tous marqué pour le Real dans le même coin, contre Antoine Griezmann, Gabi et Saúl Ñíguez pour l'Atlético.
Avant d'en arriver là, le Real Madrid n'a pas eu besoin de courir derrière le score comme il y a deux ans à Lisbonne. Grâce à un but rapide de Sergio Ramos suite à un coup franc de Kroos prolongé par la tête de Bâle dans la surface pour le défenseur espagnol, le Real a ouvert le score face à l'Atlético au quart d'heure de jeu (1-0, 15e) récompense de l'excellent début de match des hommes de Zinedine Zidane. Il a fallu presque une demi-heure pour voir les premières offensives de l'Atlético dans cette rencontre, sans grand danger. Au début de la seconde mi-temps, la meilleure volonté dans le jeu offensif de l'Atlético a d'abord amené un penalty, envoyé sur la transversale par Griezmann (48e) puis quelques autres tentatives infructueuses avant l'égalisation de Carrasco (79e). Les longues prolongations n'ont rien donné de deux côtés et ce sont les tirs au but qui ont départagé les deux équipes. Car, hélas, il n'y a jamais deux vainqueurs dans une finale…