Dernière mise à jour à 10h01 le 09/05
Des milliers de militants de l'opposition mauritanienne ont manifesté, samedi soir, à Nouakchott, à l'appel du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU), pour protester contre un projet de référendum pour suppression du sénat, proposé par le chef de l'Etat.
Ce projet, annoncé le 3 mai dernier par le président Ould Abdel Aziz, prévoit la suppression du sénat qui, selon lui, alourdit le processus d'adoption des lois, et son remplacement par des conseils régionaux dans les provinces.
Au cours d'un meeting tenu à l'issue de cette marche, les dirigeants de l'opposition ont fustigé ce projet.
"Nous marchons aujourd'hui pour dire au chef de l'Etat que la constitution est une ligne rouge", a déclaré Saleh Ould Hanenna, président en exercice du FNDU qui regroupe une dizaine de partis d'opposition.
"Nous rejetons le dialogue dont Ould Abdel Aziz a déjà défini les thèmes, toutefois nous sommes pour une concertation qui comporterait des garanties et pour des thèmes consensuels", a ajouté M. Henenna.
Le président mauritanien avait appelé, au cours d'un meeting tenu mardi dernier à Néma (plus de 1000 km à l'est de Nouakchott), à un dialogue politique avant une consultation à propos de la réforme constitutionnelle, qui devra être organisée dans deux à trois semaines.
Au cours de la marche, qui s'est déroulée sans incident, les opposant ont brandi des slogans comme "Aziz dégage !", "Non aux bandes de prédateurs", "Non à la prorogation des mandats", "la constitution est une ligne rouge".
Jusqu'ici, le chef de l'Etat ne s'est pas prononcé sur l'intention de briguer un troisième mandat comme le lui prête l'opposition renvoyant, chaque fois, sa réponse à 2019, date d'expiration de son second mandat.