Dernière mise à jour à 09h45 le 19/04
Les forces de l'ordre mauritaniennes ont dispersé, lundi, à coup de matraques, de grenades lacrymogènes et assourdissantes, des militants antiesclavagistes qui manifestaient à Nouakchott, a constaté un correspondant de Xinhua.
Les manifestants comptaient organiser un sit-in devant le palais de justice à Nouakchott, pour exiger la remise en liberté de leur leader, Biram Ould Dah Ould Abeid, condamné en janvier 2015 en prison pour "appartenance à une organisation non reconnue" par l'Etat.
Les manifestants arboraient des pancartes portant des slogans en faveur de la libération de leurs dirigeants : Biram Dah Abeid et Brahim Ould Bilal Ould Ramdhane, président et vice-président d'Initiative pour la Résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA).
Ces deux dirigeants avaient été condamnés à deux ans de prison par la cour correctionnelle de Rosso, ville situe à 204 km au sud de Nouakchott, où ils avaient été arrêtés en novembre 2014 au moment où ils participaient à une caravane contre "l'esclavage foncier".
Ils avaient ensuite été transférés à la prison d'Aleg (250 km à l'est de la capitale), puis à Nouakchott, en octobre dernier, à la suite du constat par des médecins de la détérioration de la santé de Biram Ould Dah, ancien candidat à la présidentielle de 2014.
Plusieurs organisations de défense des droits humains avaient appelé à la libération de Biram Ould Dah qu'elles considèrent comme "un prisonnier d'opinion".