Dernière mise à jour à 10h00 le 09/05
Un camion-citerne est entré en collision frontale avec deux bus sur une route d'Afghanistan dimanche matin, provoquant l'incendie des trois véhicules, tuant, selon la BBC, l'Agence France Presse et Al Jazeera citant des responsables du gouvernement, au moins 73 personnes et faisant plusieurs dizaines de blessés. Le drame a eu lieu dans la Province de Ghazni, dans l'Est de l'Afghanistan, sur une route reliant la capitale Kaboul avec la deuxième plus grande ville du pays, Kandahar.
Des photos publiées par les agences de presse montrent les survivants de l'explosion titubant hébétés de minibus pour recevoir un traitement dans un centre médical local. Certains ont été enveloppés dans des bandages et montrent des signes de brûlures graves. Selon Jawid Salangi, un porte-parole du gouverneur de Ghazni, 125 passagers se trouvaient à bord des deux bus. Sur les lieux de l'accident, « les véhicules ont été complètement vidés et des nuages de fumée âcre enveloppaient la scène », a rapporté l'AFP.
Les troubles dont est victime l'Afghanistan pourraient avoir contribué à l'accident mortel: Selon l'AFP, cette route particulière « traverse des zones sujettes aux attaques de militants et de nombreux chauffeurs de bus sont connus pour conduire de façon téméraire à des vitesses folles afin de ne pas être pris dans une éventuelle activité des insurgés ». De même, selon Al Jazeera, « Il semble que le chauffeur du bus a essayé d'éviter les points de contrôle des talibans, et que le chauffeur du camion-citerne essayait de ne pas être pris en embuscade par les talibans ». Un fait que semble confirmer un survivant de l'accident, qui a confié à l'AFP que « Notre conducteur était en faute -il conduisait trop inconsidérément ».
Toujours en Afghanistan dimanche, l'AP a rapporté que six combattants talibans ont été pendus dans les premières exécutions approuvées par le président Ashraf Ghani « depuis qu'il a pris ses fonctions en 2014 en promettant de mettre fin à la guerre » avec les militants. Les hommes exécutés ont été accusés d'avoir commis « des crimes graves contre les civils et le personnel de sécurité ».