Le directeur de Suisse Tourisme, Jürg Schmid, a fait entendre dimanche son inquiétude sur l'introduction d'un visa biométrique pour les Chinois dans l'espace Schengen, a rapporté lundi la presse locale.
Si aucune solution n'est trouvée, les démarches supplémentaires exigées pour obtenir un visa pourraient provoquer un effondrement des réservations des touristes chinois, a averti M. Schmid lors d'une interview accordée à un journal local suisse, cité par l'agence nationale suisse d'information ATS.
Lundi, la porte-parole de Suisse Tourism, Véronique Kanel, a confié à l'agence Xinhua que l'inquiétude de M. Schmid est partagée par d'autres offices nationaux du tourisme de la zone Schengen.
Contrairement à la situation actuelle, qui permet aux voyageurs chinois souhaitant se rendre en Suisse de faire une demande de visa Schengen par la poste ou par la biais d'une agence de voyage, les touristes chinois, pour obtenir un visa biométrique Schengen, devront se rendre en personne dans les trois centres autorisés, situés à Beijing, Shanghai et Guangzhou, pour y donner leur empreinte digitale, a expliqué la porte-parole.
Les craintes liées au déplacement pour l'obtention du visa biométrique pour les Chinois ne résidant pas à proximité d'un centre d'octroi pourraient avoir un impact négatif sur les arrivées des touristes chinois en Suisse, a-t-elle précisé.
Les pays de la zone Schengen ont prévu d'introduire le visa biométrique en Chine en mai dernier. Selon des statistiques, la Chine constitue actuellement pour l'hôtellerie suisse le 5e plus important marché étranger, avec une part des nuitées des touristes étrangers de 5,8%.