Une étude met en évidence des disparités systémiques dans la recherche, les politiques et pratiques à l'oeuvre dans le domaine des maladies non transmissibles.
Selon un rapport publié lundi à Genève, les quatre principales maladies non transmissibles (MNT), à savoir les maladies cardiovasculaires, le cancer, les pneumopathies chroniques et le diabète, tuent trois habitants de la planète sur cinq.
Les experts, auteurs du rapport, proposent des mesures pragmatiques et des solutions viables tout en soulignant le caractère essentiel de la coopération multisectorielle.
Le Docteur Jeffrey Sturchio de la Johns Hopkins University, a expliqué qu'il s'agissait, dans cette étude, d'identifier les obstacles les plus importants afin de combattre de manière efficace les maladies non transmissibles.
Sir George Alleyne, ancien directeur de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et coauteur de l'un des rapports de synthèse a déclaré que « « combattre les MNT est un véritable défi ». « La coopération multisectorielle est nécessaire pour prévenir et contrôler les MNT » a dit l'expert.
D'après le Dr Margaret Kruk professeur à Colombia University, « en 2010 on a compté 44 millions de décès dus aux maladies non transmissibles (MNT) ». Elle a ajouté que « près de 80% des décès surviennent dans les pays à faible et moyen revenus ». Le professeur américain a souligné qu'il était temps de modifier l' approche actuelle en mettant le patient au centre de l'attention et non la maladie.
Le Docteur Michel Manon, a expliqué les enseignements que l'on pouvait tirer du VIH/sida à l'amélioration de l'accès aux interventions pour les MNT. « Le HIV/Sida ont des points communs dans la lutte mais ce sont des maladies différentes », a dit l' expert français.
Cary Adams, représentant de la société civile a dit qu'il fallait « s'attendre dans les années à venir à un tsunami de MNT, particulièrement en Afrique où on devrait constater une augmentation de 25% des cas ».