La chancelière allemande Angela Merkel a indiqué jeudi que son pays allait introduire un salaire minimum national comme l'a demandé son partenaire à la coalition, mais a ajouté qu'elle essaiera également d'empêcher que des emplois soient supprimés du fait de cette initiative.
"Les Socio-démocrates (SPD) ne concluront pas les négociations sans un salaire minimum légal universel", a déclaré Mme Merkel, alors que les négociations de la coalition entre le SPD et son Union démocratique chrétienne (CDU) et l'Union sociale chrétienne (CSU) sont entrées dans la phase finale.
Les négociateurs des deux parties ont tenté d'entériner un programme détaillé de politiques et d'atteindre des accords sur les postes clefs de cabinet de la « grande coalition » pour diriger la plus grande économie européenne pendant les quatre prochaines années. Le nouveau gouvernement devrait prendre forme d' ici Noël.
L'introduction d'un salaire minimum national de 8,50 euros (11, 41 dollars américains) de l'heure est une plateforme électorale importante du SPD.
Le parti de Mme Merkel s'oppose à un salaire minimum national mais soutient les accords sur le salaire minimum signés par les employeurs et les syndicats dans les différents secteurs industriels et les régions.
La chancelière a réitéré son opposition au salaire minimum national de peur que ce dernier ne détruise des emplois.
Les grands instituts économiques allemands ont mis en garde dans un rapport publié le mois dernier que l'introduction d'un salaire minimum de 8,50 euros de l'heure pourrait conduire à d' importantes pertes d'emplois dans l'est de l'Allemagne.
Selon ce même rapport, 11 % des ouvriers de l'ouest de l' Allemagne gagnent moins que 8,50 euros de l'heure, et un quart des ouvriers de l'est de l'Allemagne gagne moins que ce standard.