Au cours des dernières semaines, la police néerlandaise ont reçu près de 5.000 déclarations contre le politicien du parti populiste de droite Geert Wilders à travers les Pays-Bas pour discrimination contre des Marocains, a déclaré jeudi le ministère public néerlandais.
Lors des élections municipales du 19 mars, M. Wilders, leader du parti populiste de droite PVV, a demandé à ses supporteurs s'ils voulaient "plus ou moins" des Marocains, et les participants ont crié "moins, moins" par la suite. "Bien, nous allons arranger cela", a déclaré M. Wilders.
Le PVV a été fondé en 2005 et est devenu un parti populaire aux Pays-Bas, au milieu davantage de sentiments anti-immigrés et anti- islam dans le pays. Son parti était le troisième parti du pays dans les deux dernières sélections nationales.
Lors de la campagne pour les élections municipales, il a particulièrement accusé des personnes d'origine marocaine, l'un des plus grands groupes ethniques aux Pays-Bas, qui souffrent de taux élevés de criminalité.
Les remarques ont soulevé une indignation parmi les hommes politiques d'autres partis et aussi sur les médias sociaux.
L'Alliance des Néerlandais et Marocains a annoncé qu'elle ira à la police pour poster une déclaration contre M. Wilders pour injures racistes, sédition et incitation. L'organisation appelle tous ceux qui se sont sentis insultés par M. Wilders à faire de même. L'exemple a été jusqu'ici suivie par plus de 5.000 personnes.
En plus de ces déclarations, le site Internet de la police a également reçu 15.000 mentions de discrimination contre M. Wilders.
Le ministère public est en train d'étudier les déclarations et les déclarations du politicien.
M. Wilders a réagi mercredi en affichant également une déclaration à la police contre des dirigeants du Parti travailliste Diederik Samsom et Hans Spekman, qui dans le passé ont préconisé une approche dur contre les Marocains impliqués dans les crimes.
"J'espère que tout le monde va me suivre afin que le ministère public ait quelque chose à dire sur mes paroles et leurs paroles", a expliqué M. Wilders. "J'espère qu'aucun d'entre nous sera poursuivi".