Agée de 69 ans, Sylvie est une Française d'origine australienne et depuis 2008, elle a commencé une grande randonnée d'ouest en est sur la Grande Muraille de Chine et a déjà couvert jusqu'à présent plus de 3000 km.
En 2003, lorsque Silvia préparait sa rencontre avec la Grande Muraille, un cancer du sein lui a été diagnostiqué .
« A l'époque, j'avais déjà presque 60 ans et j'ai pensé que mon temps était compté. Je voulais réaliser mon rêve le plus vite possible », a-t-elle confié. La Grande Muraille s'étend sur des milliers de kilomètres et la plupart des tronçons se trouvent dans des montagnes éloignées.
Le plan de voyage rédigé par la Française était très détaillé : en portant le souhait de vaincre le cancer pour réaliser le rêve olympique, et de 2008 à 2015, traverser le Gansu, le Ningxia, le Shanxi, le Shaanxi et le Hebei pour enfin arriver à Beijing. Durant ce long périple, elle projette également de recueillir des fonds pour les recherches du cancer de sein.
En août 2008, à l'approche des JO 2008 de Beijing, Silvia a commencé cette belle aventure par Yumenguan. « C'est un long tronçon de la Grande Muraille qui est très différent, par rapport à ce que j'avais pu voir sur des photos. Surtout quand je me suis réveillé un matin et que j'ai j'ai vu la lune et le soleil apparaître en même temps, avec la Grande Muraille derrière. C'est une scène inoubliable. » En évoquant sa première rencontre avec la Grande Muraille, elle a les armes aux yeux.
Pour épargner du temps et de l'argent, Silvia a la plupart du temps dormi en plein air. Portant un grand sac à dos, équipé de quelques médicaments, un duvet, une boussole, une couverture et de la nourriture.
Dans les montagnes éloignées de Chine, la population rencontre rarement des étrangers, et leurs regard indiquent une grande curiosité. Cependant, Silvia a été très émue de leur bienveillance tout au long du chemin.
Pour l'aventurière, cette marche sur la Grande Muraille lui a non seulement permis de connaître ce site historique, mais aussi de découvrir la vraie Chine. Le long de ces célèbres fortifications de nombreux endroits gardent un mode de vie et de travail, où rien n'a changé depuis des millénaires. Les gens continuent de tirer l'eau des puits et de labourer la terre avec les taureaux.
« Un livre ou un film ne peut pas décrire la Chine. Seuls ces endroits sont les racines du pays. J'espère que de plus en plus de personnes pourront les découvrir. » a expliqué Silvia.