Il n'y a pas assez de preuves pour se prononcer pour ou contre un dépistage de routine par les médecins généralistes afin de détecter le risque de suicide dans la population générale, a indiqué mardi un groupe de travail américain influent.
Les résultats, présentés dans une recommandation finale du groupe de travail américain sur les services préventifs, concernent les adolescents, les adultes, et les adultes âgés ne souffrant pas de troubles de santé mentale ou de symptômes de maladie mentale.
Cependant, le groupe de travail, un groupe de médecins et de scientifiques soutenu par le gouvernement, recommande que les médecins généralistes dépistent à la fois les adolescents et les adultes pour les risques de dépression.
Si un médecin a un patient qui est déprimé et présente possiblement un risque de suicide, un soutien et une orientation doivent être proposés immédiatement, indique le groupe.
"Les médecins généralistes devraient être attentifs aux patients qui sont suicidaires ou ont des troubles préexistants de santé mentale et s'assurer qu'ils aient une aide immédiate", a expliqué le vice-président du groupe de travail, Al Siu.
Le suicide est une importante question de santé publique aux Etats-Unis, avec 37 000 décès chaque année. En 2010, le suicide était la 10ème cause de décès aux Etats-Unis.
Le plus grand facteur de risque pour le suicide est le diagnostic de trouble de santé mentale. Par exemple, un état dépressif tout au long de la vie multiplie par deux le risque de suicide chez les adultes, et parmi les jeunes qui tentent de se suicider, 50 à 70% ont connu la dépression, a précisé le groupe de travail.
"Il est crucial de trouver la meilleure manière d'identifier les personnes qui représentent un risque (de suicide) et de les soutenir avec un traitement efficace", explique Linda Baumann, membre du groupe de travail.