Une grève de 24h reconductible débutera mardi soir sur le réseau ferroviaire français en protestation contre un projet de réunification de Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et de Réseau ferré de France (RFF), avec un TGV sur deux ou trois, rapporte mardi la presse française.
Les syndicats "CGT-Cheminots et SUD-Rail ont lancé un appel à la grève ce 10 juin", indique le journal Le Figaro.
"La circulation des trains sera très perturbée ce soir à partir de 19h00 et pour la journée du mercredi 11 juin", indique pour sa part la SNCF sur son site Internet, avec notamment "un TGV sur deux sur les axes Nord et Est et un TGV sur trois sur les axes Atlantique, Sud-Est et Province-Province".
Les trains LYRIA et ceux vers l'Allemagne, le Luxembourg et l'Italie circuleront à raison de deux trains sur trois, précise la SNCF.
Quant aux trains Intercités, trois sur dix en moyenne seront opérationnels et aucun ne roulera de nuit, prévient la compagnie.
"Le trafic sera également perturbé en régions et en Ile-de-France, avec seulement un TER sur trois et un Transilien sur trois en moyenne en circulation", rapporte pour sa part le quotidien économique Les Echos.
"La réforme, qui sera examinée à l'Assemblée nationale à partir de la semaine prochaine, prévoit la création d'un groupe public ferroviaire, qui réunira la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF), au sein d'une structure complexe imbriquant trois établissements publics à caractère industriel et commercial", poursuit le journal.
"L'objectif est d'aboutir à une meilleure collaboration entre la SNCF et RFF, qui n'ont pas toujours travaillé en bonne intelligence ces dernières années, comme l'a illustré l'affaires des TER trop larges", toujours selon Les Echos.
"Le projet de loi doit être discuté en première lecture à l'Assemblée les 17, 18 et 19 juin. Destiné à stabiliser la dette du secteur ferroviaire et à préparer son ouverture totale à la concurrence, il prévoit de réorganiser la SNCF et Réseau ferré de France (RFF)", note pour sa part le journal Le Parisien.
Le mouvement de grève vise à "obtenir des améliorations au texte de loi permettant une plus grande unification du futur système", poursuit Le Parisien.
Interrogé mardi matin sur RTL, secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a déclaré regretter la grève à la SNCF, indiquant que le secteur ferroviaire serait en danger, avec une dette de "plus de 40 milliards d'euros" qui pourrait atteindre "jusqu'à 80 milliards d'euros" à terme.