Il a été annoncé qu'à ce jour, un total de 12 responsables de sexe féminin occupant des postes clés font l'objet d'une enquête pour des infractions liées à leurs fonctions par les autorités centrales et provinciales chargées de la lutte contre la corruption en 2014. Selon le Beijing News, qui a rapporté la nouvelle lundi, certaines d'entre elles sont impliquées dans des affaires de commerce sexuel en échange de pouvoir.
Un cas récent est l'enquête dont fait l'objet Jin Qiufen, Directrice du Bureau de protection de l'environnement de la ville de Yangzhou, dans la Province du Jiangsu, en Chine de l'Est, annoncée le 9 juin.
Parmi les 12 personnes faisant l'objet d'une enquête, six occupent des postes importants au niveau municipal, tandis que quatre sont des hauts responsables de départements clés au niveau municipal. Elles sont âgées de 41 ans, pour la plus jeune, à plus de 60 ans ; pour cette derniere, une enquête a été lancée après son départ à la retraite.
À l'heure actuelle, quatre de ces femmes ont été déférées devant les autorités judiciaires sur des accusations de corruption et de pots-de-vin, et huit font toujours l'objet d'une enquête.
Le nombre de responsables féminines qui sont impliquées dans des infractions liées à leurs fonctions est en augmentation depuis ces cinq dernières années, a écrit le journal, citant les propos de responsables du Département de la prévention des infractions liées aux fonctions du Parquet Suprême.
33% de personnes de plus ont été prises de janvier à novembre 2013 que pour l'ensemble de 2009. La plupart d'entre elles se sont rendues coupables de versement ou d'acceptation de pots de vin.
Des chercheurs, comme Li Chengyan de l'Université de Pékin, ont déclaré au journal qu'ils estiment que cette hausse est le résultat de l'équilibre entre les sexes dans les postes gouvernementaux de haut niveau, de forces de lutte contre la corruption plus puissantes, et de l'augmentation de fond globale des cas de corruption.
« La corruption n'a rien à voir avec l'âge et le sexe », a déclaré M. Li. « Elle est liée aux lacunes de la supervision juridique du pouvoir, et comment le pouvoir devrait être limité en conséquence ».
Selon les chercheurs, dans la commission d'infractions liées aux fonctions, les responsables féminines montrent de légères différences par rapport à leurs homologues masculins.
Elles sont ainsi plus enclines à conspirer avec des partenaires masculins, ainsi qu'a échanger du pouvoir en échange de faveurs sexuelles.
Elles ont aussi tendance à commettre des infractions pour l'amour des membres de leur famille ou de leurs ex-amants, et aussi pour satisfaire leur désir personnel croissant pour mener la grande vie.
Rien que pour Beijing, 12 responsables de sexe féminin ont ainsi été prises dans des affaires de corruption liées à des salons de beauté haut de gamme en 2012.
Les experts appellent à davantage d'intervention ou d'aide psychologique pour les responsables féminines, surtout quand elles montrent des changements soudains dans la façon dont elles s'entendent bien avec leurs maris, dépensent de l'argent, ou se font des amis, afin de prévenir la corruption.