Des visiteurs sur la place Tiananmen après un orage à Beijing, le 17 Juin 2014. |
Beijing et la province du Guangdong se retrouvent en bas du classement concernant l'image médiatique des régions chinoises, selon un rapport publié par le Centre de gestion des crises à l'Université Renmin de Chine.
Le document, venant juste d’être publié, se base sur plus de 2000 reportages réalisés l'année dernière, couvrant 30 provinces, municipalités et régions autonomes.
Ce classement repose sur cinq indicateurs : la sécurité publique, l'ordre social, les services publics, l'environnement et l'image des élus locaux a expliqué Tang Jun, directeur du centre et auteur du rapport, indiquant que ces résultats étaient compréhensibles parce qu’en 2013 «les médias se sont davantage concentrés sur les grandes villes, ce qui fait que les rapports négatifs sur Beijing et Guangzhou ont été plus fréquents».
Beijing et le Guangdong bons derniers dans la perception des médias
La province du Guangdong a connu la plus mauvaise performance dans tous les indicateurs sauf au niveau du service public. Beijing occupant le dernier rang de ce secteur en raison de ses pauvres conditions de circulation, les prix élevés du logement et les difficultés de maintien des droits juridiques.
«De plus, il est plus difficile pour les grandes villes de proposer des meilleurs services personnalisés et détaillés, de par leurs populations beaucoup plus importantes», a fait observer le responsable. «Mais cela pourrait pousser ces grandes villes vers des améliorations à l'avenir».
Tang Jun a déclaré que dans 29 provinces, municipalités et régions autonomes, la sécurité publique avait la cote la plus élevée en 2013 alors que l'environnement a reçu généralement des notes insatisfaisantes.
La corruption et le manquement au devoir seraient les deux principales raisons qui font l’impopularité des fonctionnaires du gouvernement chinois.
Des dommages importants de l'image des fonctionnaire sont liés à cinq facteurs: les scandales sexuels, la corruption, le manquement au devoir, la falsification et la propagation de rumeurs, ainsi que la violence, y compris lors de l'application de la loi.
Plus de 1400 personnes dans le pays ont été interrogé concernant leurs opinions sur l’image publique des fonctionnaires. Plus de 30% d’entre eux pensent que les fonctionnaires sont corrompus et un quart d'entre eux ont indiqué que ces derniers ont souvent manqué à leurs devoirs. Dix-sept pour cent des répondants estiment que des scandales sexuels ont entachés l'image des bureaucrates.
Le rapport montre que parmi les agents de la fonction publique exposés à des violations l’an dernier, 78% étaient responsables de leurs infractions. Alors que les violations commises par les 22% restants sont principalement dues aux résultat d’éléments incontrôlables, tels que des catastrophes naturelles.
«Il y a un nombre croissant d'incidents qui détériorent l'image des fonctionnaires et la gravité de ces problèmes ont progressé», a déclaré Rao Wenwen, une chercheur du centre.
Elle a également noté que les fonctionnaires qui violent les lois sont en minorité sur le nombre total de fonctionnaires dans le pays et que le gouvernement central a montré plus de détermination pour enquêter et punir les responsables.