Vendredi matin, les premiers éléments organiques et biologiques recueillis sur le site de la catastrophe aérienne du vol AH5017, par les spécialistes de le Gendarmerie nationale et de la Police scientifique, aux fins d'identification, sont parvenus à Paris, ont annoncé le ministère français des Affaires étrangères et le secrétariat d'Etat chargé des Transports dans un communiqué conjoint.
Il s'agit de la première étape de la procédure nécessaire à l'identification des restes mortels des victimes françaises et étrangères, conformément à l'accord intervenu entre les autorités maliennes, algériennes et françaises et avec l'assentiment des autres pays concernés. Parallèlement, les services français et leurs homologues et correspondants étrangers ont procédé au recueil des données ante mortem nécessaires au processus d'identification. Cette opération "longue et délicate" se poursuit avec la collaboration des familles des victimes, ont indiqué les deux ministères.
Conformément à l'engagement du président français François Hollande, la mission de coordination et d'assistance aux familles des victimes de la catastrophe, confiée à l'ambassadeur Vandoorne et à l'ingénieur général Aubas, a été mise en place dès le lundi 28 juillet. Elle a immédiatement entrepris de contacter les familles des victimes ainsi que les différentes autorités et services de l'État qui ont à connaître des suites de la catastrophe de même que les associations spécialisées (FENVAC, INAVEM), ainsi que le transporteur aérien, Air Algérie.
A ce jour, plusieurs dizaines de messages ont été traitées au centre de crise du Ministère des affaires étrangères, où la mission de coordination a établi son PC, selon le communiqué conjoint.
Le 29 juillet, les enregistreurs de vol de l'aéronef (" boîtes noires ") ont été confiés par l'autorité compétente du Mali, responsable de l'enquête technique, au bureau d'enquête et d'analyse pour la sécurité aérienne (BEA) de la France. Le travail de déchiffrement et d'interprétation des données ainsi recueillies a commencé avec l'assistance notamment d'un expert des Etats- Unis (l'Etat du constructeur), d'un expert espagnol (le pays d'immatriculation de l'avion) et d'un expert algérien, selon le même communiqué.
Le vol AH5017 d'Air Algérie, qui reliait Ouagadougou à Alger, s'est écrasé le 24 juillet au Mali, coûtant la vie à 118 personnes, dont 54 Français.