Près de 1300 citoyens chinois ont fait don de leurs organes à titre posthume sauvant la vie cette année de plus de 3000 personnes, vient d’annoncer un officiel.
Le nombre de dons publics en 2014 devrait dépasser le total des quatre années civiles précédentes combinées, a déclaré Huang Jiefu, directeur du Comité des dons d'organes en Chine et ancien vice-ministre de la santé. La Chine ayant introduit son système national de don de greffes seulement début 2010.
En Chine, il est possible de faire don de son corps après sa mort, afin de pouvoir sauver un patient qui a besoin d'une transplantation. Jusqu’à présent 2 730 opérations ont pu être réalisées.
« Toutefois, un nombre croissant de dons reste en deçà de la demande», a fait savoir Huang lors d'une conférence de transplantation d'organes qui s’est achevée vendredi dernier à Hangzhou, la province du Zhejiang.
Le responsable a indiqué que chaque année près de 300 000 patients dans le pays étaient dans l’attente d’une greffe, mais que seulement 9000 pouvaient espérer une intervention en raison du faible nombre de dons d'organes.
Pour Hao Linna, vice-présidente de la Croix-Rouge chinoise, le don d'organes est une grande bienveillance qui reflète une société civilisée.
La Croix-Rouge et la Commission nationale de la santé et du planning familial prennent en charge au niveau national ce système de don, où "plus de 31 100 personnes pour devenir un donneur bénévole», a-t-elle noté.
Huang, un chirurgien de greffe de foie de premier plan, a déclaré: «Cela a longtemps été un rêve pour des générations de chirurgiens chinois d’établir un système de don d'organes éthique et durable pouvant répondre à la norme internationale, ainsi qu’à la demande du peuple chinois».
Auparavant, les dons d'organes volontaires venant des condamnés à mort ont été pendant une longue période une source majeure, a souligné Huang. «Ce qui a suscité des critiques, en particulier du monde extérieur, malgré le fait qu’un consentement écrit est obligatoire pour les dons des prisonniers».
Zheng Shusen, le premier expert et membre de l'Académie chinoise d'ingénierie de transplantation d'organes en Chine, a fait remarquer que le nombre de condamnations à mort était en baisse, et qu’il est crucial pour le développement futur de mettre en place une structure plus fiable concernant les greffes d'organes.
En exhortant plus de personnes a penser à l'idée d’un don après la mort pour sauver des vies.
«Pour respecter la bienveillance du public, «une répartition équitable et transparente des dons d'organes doit être assurée». Pour cela, l'autorité de santé a mis en place un système informatisé, basé sur l’urgence des dons, a-t-il précisé.
De plus, le trafic d'organes est strictement interdit. En mai 2011, le huitième amendement de la loi pénale a ajouté le trafic d'organes comme étant un crime.