Le concours de « Miss monde Muslimah », présenté comme une riposte aux concours de beauté occidentaux, a été remporté par une jeune informaticienne tunisienne, Fatma Ben Guefrache. Ses premiers mots, au moment de recevoir son prix qui comprend notamment une montre en or et un pèlerinage à La Mecque ont été « Puisse Allah tout-puissant m'aider dans cette mission et libérer la Palestine, s'il vous plaît, s'il vous plaît, libérez la Palestine et le peuple syrien ».
Les 18 finalistes ont défilé dans le plus grand pays musulman du monde en robes scintillantes sur fond de temples anciens classés par l'Unesco. Ce concours n’était pas qu'une affaire de beauté, puisque les candidates devaient porter le voile et étaient jugées non seulement sur leur apparence mais aussi sur leur capacité à réciter les versets du Coran et leurs vues sur l'islam dans le monde moderne.
Les organisateurs avaient choisi pour les épreuves finales un site se trouvant à proximité des temples hindouistes de Prambanan, un site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Selon eux, ce choix délibéré avait pour but de montrer la tolérance de l'islam envers les autres religions. Le concours de « Miss monde Muslimah » a pour la première fois attiré l'attention mondiale en 2013 lorsque les organisateurs l’ont présenté comme une riposte pacifique à Miss Monde, qui se déroulait alors en même temps sur l'île touristique de Bali.
Très populaire dans de nombreux pays, le concours Miss Monde, d’origine britannique, est fréquemment accusé d’être dégradant pour les femmes, et une de ses parties, où les participantes posent en bikini a suscité de violentes critiques. Dans un effort destiné à apaiser les extrémistes, les organisateurs de Miss Monde avaient supprimé celle-ci pour l'édition Bali, ce qui n’avait pas empêché toutefois des manifestations de radicaux islamiques qui avaient qualifié l'événement de « concours de prostituées ».