Aucun permis de construction ne sera accordé pour des projets en Chine si les conditions de travail n'offrent pas aux ouvriers une assurance les couvrant en cas de blessures.
La décision a été prise par le ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale, l'Administration d'Etat de la sécurité au travail et la Fédération nationale des syndicats de Chine.
Le secteur chinois du bâtiment emploie près de 45 millions de personnes, dont environ 36 millions de travailleurs migrants qui sont vulnérables aux violations de leurs droits, a indiqué Hu Xiaoyi, vice-ministre des Ressources humaines et de la Sécurité sociale.
Li Hongkui fait partie de ces travailleurs. Il a été blessé le 12 septembre 2012 par un objet qui lui est tombé dessus lorsqu'il travaillait sur un chantier de construction à Beijing. Il a passé près d'un mois à l'hôpital et a eu du mal à travailler par la suite. N'ayant signé aucun contrat de travail, il n'a pas pu réclamer de compensations à son employeur.
Se basant sur des centaines de visites de chantiers de construction, Li Dajun, fondateur d'un groupe pour les droits des travailleurs migrants, a affirmé que près de 90% des ouvriers du secteur du bâtiment ne possédaient ni contrat, ni assurance.
Lu Huilin, de l'Université de Pékin, a révélé qu'une autre méthode, utilisée par les employeurs, consistait à sous-traiter des travaux à des agents non qualifiés. Il s'agit d'une pratique illégale qui doit être traitée.