Quand on se trouve au bord d'une rivière où il y a des alligators et qu'en plus il y a des panneaux qui vous interdisent d'aller vous baigner, mieux vaut les respecter. Un Américain a passé outre, et son entêtement lui a coûté la vie. Tommie Woodward, 28 ans, manifestement pris de boisson, puisqu'il venait de boire quelques verres dans un bar a décidé de ne pas tenir compte des mises en garde et d'aller faire trempette dans un bayou du Comté d'Orange, au Texas. Une femme présente sur les lieux au moment des faits, l'avait bien averti de la présence d'un alligator dans l'eau. Mais il n'en a eu que faire et, après avoir ôté sa chemise et insulté l'animal, il s'est jeté à l'eau.
D'après le magistrat chargé de l'enquête, l'homme aurait agi par défi, criant au passage « Fuck that alligator ! » (Que cet alligator aille se faire f…) avant de plonger, sans doute poussé par l'alcool à ignorer les règles de sécurité. Immédiatement attaqué par le reptile, il ne ressortira pas vivant de sa tragique baignade et son corps sera retrouvé quelques heures plus tard à 800 mètres du lieu de son dernier plongeon. L'animal qui l'a dévoré serait un alligator de trois mètres, aperçu par plusieurs touristes au cours des dernières semaines, et qui a été abattu depuis.
Cette terrible scène a eu un témoin, Michelle Wright, serveuse dans un restaurant voisin qui a dit : « Tout ce dont je me souviens ensuite, c'est cette fille qui criait ‘il s'est fait attraper par un alligator, il s'est fait attraper par un alligator' », ajoutant « Je ne sais même pas combien de temps cela a duré, j'ai vu son corps flottant sur le ventre pendant quelques secondes, avant qu'il ne soit entraîné vers le bas et emmené au loin ».
Le Comté texan Sd'Orange est célèbre pour ses bayous qui abritent des centaines de reptiles pouvant mesurer jusqu'à cinq mètres de long. Selon les autorités Tommie Woodward est la première personne à être tuée ici par des alligators depuis 1836 ; d'après eux, les récentes inondations ont déplacé les prédateurs pendant leur saison de reproduction, les rendant plus territoriaux et agressifs.