Le vice-ministre grec des Finances Dimitris Mardas a annoncé jeudi qu'un accord sur la crise de la dette serait conclu d'ici ce week-end afin d'éviter le scénario catastrophique d'un défaut de paiement de la Grèce et d'une sortie du pays de la zone euro.
"J'ai confiance et je suis convaincu que même un mauvais accord pourrait aboutir à de meilleurs résultats que l'absence d'accord", a indiqué aux médias locaux M. Mardas, alors que le ministère des Finances a prolongé la fermeture des banques et le contrôle des capitaux du 29 juin au 13 juillet.
Le gouvernement avait auparavant déclaré que les banques rouvriraient le 7 juillet si un accord était signé avec ses créanciers, mais a prolongé de nouveau la fermeture des banques et le contrôle des capitaux jusqu'au 13 juillet.
Le sommet de la zone euro et de l'UE prévu dimanche à Bruxelles décidera du sort de la Grèce.
Pour la deuxième semaine consécutive, un décret ministériel limite les retraits à 60 euros par jour dans les distributeurs. Les retraités et les chômeurs peuvent retirer jusqu'à 120 euros par semaine. Les détenteurs de cartes de crédit étrangères ne sont pas concernés par ces restrictions.
Dans un communiqué distribué jeudi aux médias locaux, la présidente de l'Association des banques grecques Louka Katseli a indiqué que le secteur bancaire grec disposait de suffisamment de liquidités jusqu'à lundi. Si un accord sur la dette est conclu d'ici-là et que le mécanisme de liquidités d'urgence reprend son soutien financier, le système bancaire grec reviendra progressivement à la normale, a-t-elle assuré.
En outre, le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos et son équipe sont en train de terminer la liste des réformes qui seront soumises aux créanciers vendredi matin en échange d'une nouvelle aide.
Selon des sources gouvernementales, la liste sera distribuée d'ici jeudi après-midi aux dirigeants des partis politiques grecs représentés au Parlement, tenus au courant de la situation depuis mercredi soir par le Premier ministre Alexis Tsipras.
La Grèce a demandé un troisième plan de sauvetage au Mécanisme européen de stabilité (MES) s'élevant à 70 milliards d'euros sur une période de trois ans, selon les mêmes sources.