Des ex-combattants ivoiriens ont manifesté jeudi devant l'ancien siège de l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR) à Abidjan pour exiger des primes d'installation après leur déguerpissement des sites publics et privés qu'ils occupaient depuis la fin de la crise post-électorale.
Les ex-combattants en colère ont érigé des barricades aux alentours du siège, perturbant la circulation.
"Des responsables de l'ADDR nous avaient donné rendez-vous pour percevoir chacun nos 160.000 F Cfa (environ 260 USD) mais ils n'ont pas honoré le rendez-vous", a déploré l'un des manifestants.
Une intervention des forces de sécurité a permis de rétablir le calme dans le secteur.
Sur un effectif initial de 74.000, 64.000 ex-combattants se sont effectivement présentés pour être pris en compte, selon les autorités ivoiriennes qui indiquent que 55.000 ont été réinsérés, soit un taux de 85%.
L'ADDR a été créée le 8 août 2012 par le président ivoirien Alassane Ouattara pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants, après la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait officiellement plus de 3.000 morts.
Plus de 45.500 armes, notamment des kalachnikov, des obus, des grenades, ainsi que 2,5 millions de munitions ont été collectées en trois ans en Côte d'Ivoire, selon cette institution en charge du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion des ex- combattants.
Fin juin, le gouvernement ivoirien a mis fin aux activités de ADDR et annoncé la création d'une Cellule de coordination, de suivi et de réinsertion (CCSR), en charge des ex-combattants restants.