L'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, était pour la première fois à la barre lundi devant la Cour d'assises d'Abidjan qui la poursuit pour son rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011 pendant laquelle au moins 3 000 personnes ont été tuées.
"Je ne sais pas exactement quels sont les actes matériels qu'on me reproche", a déclaré Simone Gbagbo visiblement détendue à la barre.
Comme 82 autres proches de son mari, Simone Gbagbo est accusée, entre autres, d'"atteinte à la sûreté de l'Etat".
Elle a affirmé que c'est Laurent Gbagbo le vainqueur de l' élection présidentielle de 2010 non sans accuser la France de l' avoir renversé pour installer Alassane Ouattara au pouvoir.
L'élection de M. Ouattara a été annoncée par la Commission électorale indépendante (CEI) et certifiée par l'ONU.
Prenant à contre-pied cette décision, le Conseil constitutionnel avait reconnu Laurent Gbagbo comme vainqueur de l' élection.
Avant l'audience, des sympathisants et opposants de Simone Gbagbo ont failli s'affronter.
La police est intervenue énergiquement pour séparer les protagonistes et les évacuer de la cour du palais de justice.
A l'ouverture de l'audience, les avocats de Simone Gbagbo ont demandé l'annulation de son procès en raison de l'immunité parlementaire de l'ex-Première dame, député de 2010 à 2011.
La Cour a rejeté la requête se déclarant incompétente en la matière.
Simone Gbagbo, 65 ans, est la dernière inculpée à être entendue par le tribunal dans le cadre du procès de la crise post- électorale ouvert le 26 décembre dernier.