Des autorités militaires ivoiriennes ont annoncé lundi à Yamoussoukro (centre) des "actions d'envergure" contre l'orpaillage illicite dans le pays.
Selon le chef des opérations de la gendarmerie nationale, le colonel Alexandre Mbahia, plus de 1 000 sites d'orpaillage clandestin ont été détruits dans le cadre d'une opération de démantèlement des installations"illégales" en Côte d'Ivoire.
L'objectif de cette opération, démarrée fin mars pour s'achever le 15 mai, est de saisir tout matériel ou objet pouvant être lié aux activités illicites, d'appréhender tout individu suspect et de détruire toute les installations anarchiques d'orpaillage.
"L"autre étape de cette opération va concerner l'interdiction d'accès aux sites déguerpis, la mise en place des postes d'observations et l'identification des actions d'influences à l'encontre des propriétaires terriens qui facilitent cette activité illicite", a expliqué le colonel Mbahia.
Lors d'un conseil des ministres, le gouvernement ivoirien avait ordonné la fermeture de tous les sites d'exploitation artisanale de l'or non autorisés en vue d'en "assurer la maîtrise et les conséquences".
Les autorités ont ainsi dénoncé un orpaillage qui s'exerce "dans la plus grande illégalité et en dehors des règles de l'art du métier, avec l'utilisation de produits toxiques et polluants tels que le mercure et le cyanure".
Plusieurs mois auparavant, deux gendarmes ivoiriens avaient été grièvement blessés au cours d'un accrochage avec des orpailleurs clandestins dans la localité de Basso (zone frontalière nord). Les orpailleurs tentaient de se venger après avoir été rudoyés la veille par des hommes en tenue.
Par ailleurs, un affrontement sanglant en juillet dernier entre orpailleurs artisanaux allogènes et autochtones à Angovia (centre-ouest, département de Bouaflé) avait fait trois morts.
A l'issue de ce drame, le ministre en charge de la Défense, Paul Koffi Koffi, avait rappelé l'existence d'un code minier en Côte d'ivoire qui régit l'exploitation de l'or et a demandé aux orpailleurs clandestins de suivre la procédure en se faisant enregistrer au ministère en charge des Mines.