Dernière mise à jour à 14h36 le 28/03

Page d'accueil>>Société

Deux Tchèques décrivent comment leur amour de la Chine dure depuis des décennies

le Quotidien du Peuple en ligne | 28.03.2016 13h36

Par Guan Kejiang et Ren Yan

Source : Le Quotidien du Peuple et Global Times

Lundi, le président chinois Xi Jinping va débuter une visite officielle en République tchèque. Ce sera le premier haut dirigeant chinois à visiter ce pays depuis que les deux nations ont établi des relations diplomatiques il y a 67 ans, lorsque la République tchèque faisait partie de la Tchécoslovaquie.

Beaucoup espèrent que cette visite permettra aux deux pays de se rapprocher, et que les jours de frictions et de problèmes idéologiques concernant Taiwan et le Dalaï Lama seront mis de côté.

Outre le niveau national, le développement des relations bilatérales s'est reflété aussi dans la vie des gens. Les histoires de familles tchèques et leur attachement émotionnel avec la Chine montrent deux pays qui apprennent à se connaître les uns les autres.

La famille He

Zdenek Hrdlicka, aussi connu sous le nom de He Zhida, a des liens familiaux avec la Chine couvrant quatre générations. Son grand-père, connu en chinois comme He Deli, et grand-mère, He Dejia, étaient tous deux des sinologues célèbres et c'est l'écrivain et historien chinois de renom Guo Moruo qui leur a donné leurs noms chinois.

En avril 1949, Guo est venu en République tchèque avec une délégation culturelle chinoise et se lia d'amitié avec He Deli et He Dejia. En 1950, He Deli devient le premier conseiller culturel de l'ambassade de Tchécoslovaquie en Chine. Lors de son séjour en Chine, le couple acheta des centaines de livres, qui devinrent plus tard le début de la Bibliothèque Lu Xun de l'Académie des sciences de la République tchèque.

Leur fils, He Huasheng, est également né à ce moment, et ils lui ont donné son nom chinois. Et c'est aussi à cette époque que le célèbre peintre chinois Qi Baishi a même envoyé une peinture au nouveau-né.

He Deli et He Dejia regardent Qi Baishi en train de peindre (Photo fournie par He Zhida).

Grandissant sous l'influence de ses grands-parents, He Zhida a choisi la sinologie comme spécialité à l'université et est allé à Nanjing pour apprendre le chinois à ses propres frais. Et c'est là qu'il a rencontré Zheng Minjia, une jeune Chinoise qui devint plus tard sa femme.

Aujourdhui, le couple a trois enfants, qu'ils emmènent en Chine toutes les vacances d'été afin qu'ils puissent apprendre le chinois et se familiariser avec la culture.

He Zhida et ses enfants apprennent des caractères chinois (Photo : Guan Kejiang, du Quotidien du Peuple).

He Zhida joué dans un groupe à l'université et a chanté des chansons de rock chinois. Le groupe a joué plusieurs fois en Chine et donne encore des spectacles chaque année. Sa thèse de maîtrise, intitulée « La connexion entre les chansons populaires des dynasties Ming et Qing et la culture chinoise au 19e siècle », a également mêlé la littérature et la musique.

Après l'obtention de son diplôme, He Zhida a occupé beaucoup d'emplois liés à la traduction. En 2014, il est venu en Chine en tant que traducteur du président tchèque Milos Zeman. Avec le renforcement des relations entre la Chine et la République tchèque, il met toute son énergie dans la traduction entre le chinois et tchèque. Il a dit se sentir fier d'être lié à la Chine.

Un verre pour l'amitié sino-tchèque

« Buvons à l'amitié entre la Chine et la République tchèque », a déclaré Ladislav Salal, président de l'Association sino-tchèque de coopération économique juste après que le journaliste du Quotidien du Peuple se soit assis, prenant une bouteille d'alcool et deux petites tasses.

Ladislav Salal trinque avec le journaliste, souhaitant longue vie à l'amitié sino-tchèque (Photo : Le Quotidien du Peuple).

« C'est une liqueur tchèque similaire à l'Erguotou (un alcool blanc chinois), mais pas aussi forte. Pourtant, elle va te chauffer l'estomac », a-t-il expliqué. Le journaliste a bu une gorgée puis a décidé d'en rester là, mais Ladislav Salal est alors intervenu, en disant : « Tu viens ici, c'est comme si tu étais chez toi. En tant que famille, nous devons boire cette tasse ». Il a ensuite vidé son verre, et le journaliste lui a emboîté le pas.

Né en 1930, Ladislav Salal a été envoyé étudier en Chine en 1952 et il a étudié le chinois à l'Université de Pékin. De 1958 à 1962, Ladislav Salal a été commissaire à l'économie à l'ambassade de Tchécoslovaquie en Chine. Dans les années suivantes, il est allé en Chine plusieurs fois, à la tête de la délégation économique tchécoslovaque.

« La Chine est ma deuxième patrie. J'ai des sentiments spéciaux pour ce pays. Tout en lui est si beau », a dit Ladislav Salal tout en montrant les photos qu'il a prises en Chine à différentes périodes.

« J'ai aussi trouvé l'amour à Beijing », a-t-il ajouté d'une voix remplie de bonheur. Il a rencontré sa femme Ai Lianna, qui était alors sa camarade de classe, alors qu'il étudiait à l'Université de Pékin.

Durant son séjour à Beijing, ses collègues et lui ont rencontré le vice-président chinois de l'époque Zhu De. « Nous avons voulu prendre une photo avec Zhu De. Et Zhu De accepté sans aucune hésitation après avoir appris que nous étions d'un pays socialiste », a déclaré Ladislav Salal, montrant la photo avec Zhu De et un groupe de diplomates.

Ladislav Salal (2e à droite) et ses collègues de l'ambassade de Tchécoslovaquie en Chine posent pour la photo avec Zhu De. (Photo copiée par Yan Ren du Quotidien du Peuple)

« Même s'il y a eu des rebondissements, l'amitié entre la Chine et la République tchèque n'a jamais cessé. Particulièrement au cours des dernières années, les relations entre les deux pays se sont renforcées », a dit Ladislav Salal, très confiant sur les relations sino-tchèques. « Les visites des hauts dirigeants des deux pays ont grandement amélioré nos relations. Après la visite du président tchèque en Chine l'année dernière, maintenant c'est au président chinois Xi Jinping de venir bientôt en République tchèque. Je crois que cette visite sera historique, et amènera les relations sino-tchèque à un nouveau niveau », a-t-il déclaré.

En 2014, à l'occasion du 65e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la République tchèque, l'ambassadeur de Chine en République tchèque a compilé et publié un livre intitulé « La Chine et moi » pour commémorer cette date importante, et a invité ceux qui ont étudié et travaillé en Chine à partager leurs histoires. Le livre comprend quelques souvenirs de Ladislav Salal dans lesquels il écrit : « Mon amour de la Chine ne m'a jamais quitté depuis qu'il a commencé dans ma jeunesse. Plus j'en apprendrai sur la Chine, plus ce pays m'intéressera ».

Ladislav Salal montre le livre « La Chine et moi », qu'il conserve précieusement (Photo : Yan Ren du Quotidien du Peuple).

« J'ai de la sympathie pour tout ce qui se passe en Chine, et je me sens sincèrement heureux pour les grandes réalisations que la Chine a accomplies à ce jour », a-t-il conclu.

 

 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :