Cet Américain ne sait toujours pas qui est Président des Etats-Unis et ne veut pas le savoir

Excédé de voir des gens trépigner et se ronger les ongles lors d'une soirée électorale où il avait été invité, Joe Chandler, un Américain de Brunswick, en Géorgie, s'est couché à la veille du 8 novembre en se disant qu'il pourrait bien attendre de savoir le lendemain matin qui avait remporté l'élection présidentielle. Mais, quand il s'est réveillé, il a ressenti une telle sérénité qu'il a décidé de ne pas savoir le nom du prochain occupant de la Maison Blanche. Et dix jours après, il ne le sait toujours pas.

Joe Chandler est un artiste qui travaille chez lui, où il fabrique des calendriers et fait très attention à éviter les médias sociaux, les sites Web d'actualités et même la télévision, tout au moins sauf quand elle vient l'interroger, intriguée par ce curieux personnage. « Je vis encore dans une bulle d'ignorance heureuse », a-t-il dit à Fox News. Comment fait-il pour ignorer une nouvelle que presque, ou personne, n'ignore plus dans le monde ? Très simplement. Dans les rares cas où il quitte la maison, il porte un casque sur les oreilles et un panneau autour du cou disant « Je ne sais pas qui a gagné et je ne veux pas le savoir. Ne me le dites pas, s'il vous plaît ».

Sa fille Emily lui envoie des versions expurgées des informations afin qu'il puisse rester à jour avec le monde qui l'entoure tout en évitant de découvrir le résultat. « M'étant soustrait moi-même de ce fracas politique et de tout le chaos des médias numériques, j'ai trouvé le centre du cyclone, et c'est très calme, dans ma bulle d'ignorance », a-t-il dit. M. Chandler affirme qu'il n'est pas un grand fan de Donald Trump ou d'Hillary Clinton, mais pense qu'il sera tout de même prêt à savoir qui a gagné la semaine prochaine.

En attendant, c'est un ami, Phil, qui envoie des messages sur Facebook en son nom. Dans son dernier message, Joe a dit : « Je n'ai jamais vraiment prévu cette cavalcade, j'ai simplement décidé de ne pas allumer la télé mercredi matin. Et encore jeudi. Et vendredi. Je pense que les choses sont devenues folles quand les gens ont commencé à m'appeler de seule personne en Amérique qui ne sait toujours pas qui est le président élu. Ce qui est probablement le cas, sauf peut-être pour une ou deux personnes encore profondément cachées quelque part dans une grotte ».