Dernière mise à jour à 08h54 le 22/11
(Photo d'archives) |
Six prospecteurs à la recherche d'or dans la jungle amazonienne, sur le territoire des Indiens Yanomami, dans l'état brésilien de Roraima, ont été retrouvés tués par des flèches tirées par les Indiens de cette tribu. Les chercheurs d'or étaient portés disparus depuis la fin du mois d'octobre, alors qu'ils tentaient de joindre leur famille par radio, comme ils l'avaient toujours fait jusqu'alors.
Selon Junior Hekuari, président de l'Association des peuples autochtones du Roraima Hwenama, qui doit encore constater le massacre, les décès sont survenus le 1er novembre, mais c'est seulement il y a quelques jours qu'ils ont été confirmés. La même source a indiqué que les Yanomamis ont nié la mort des prospecteurs, plus connus sous le nom de garimpeiros, qui travaillent souvent clandestinement et au mépris de l'environnement, de la faune et des populations locales, pendant toute cette période et viennent seulement de la reconnaître.
Toujours selon Junior Hekuari, les Yanomami refusent de donner des détails sur les raisons du conflit avec les mineurs, disant qu'ils ne s'exprimeraient au sujet de la question qu'avec les autorités lors de leur passage au village. Une force spéciale formée par d'agents de la police fédérale, de la police militaire et des procureurs, de la Funai (Fondation nationale indienne) et d'associations autochtones a été constituée par le gouvernement de l'Etat de Roraima et est partie dimanche vers la zone de conflit pour essayer de trouver et de récupérer les corps et établir les responsabilités.
Selon le peu que l'on sait sur le conflit entre les Indiens et les prospecteurs, tous tués par des flèches -ce qui semble indiquer une embuscade et non un combat rapproché- a eu lieu dans la région de Homoxi, une région éloignée dans la réserve des Yanomami, et Indiens impliqués dans les meurtres sont originaires du village de Xereu II. Les corps des mineurs, également selon le peu que l'on sait à ce jour sur la tragédie, ont été laissés dans une zone de forêt dense à 16 km du village, recouverts de feuilles. Selon des proches des victimes, abasourdis par la nouvelle, même s'ils vivaient illégalement dans le pays des Indiens, les garimpeiros avaient de bonnes relation avec les Yanomamis.