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Les universités chinoises à la recherche d'une culture du sport

le Quotidien du Peuple en ligne | 28.11.2016 15h43

En Chine, peu de gens pensent au basket-ball quand on parle de Stanford et de Harvard, mais ce qui est négligé ici au sujet de ces deux universités contribue pourtant grandement à leur prestige mondial.

L'accent mis sur le développement du sport dans les deux établissements universitaires, souligné par le match de basket-ball joué entre eux lors de leur récent voyage en Chine, a incité des éducateurs, des officiels et des célébrités à réfléchir sur le rôle sous-développé des sports dans le système d'enseignement supérieur chinois. A présent, les autorités discutent d'un mélange sain d'activités scolaires et de jeux d'équipe.

L'excitation du match, remporté par Stanford 80-70 à Shanghai le 11 novembre à l'occasion de l'ouverture de la saison NCAA (National Collegiate Athletic Association) des équipes, est désormais retombée, mais l'impact est durable.

« Le système sportif universitaire des États-Unis est mondialement connu, non seulement parce qu'il développe des athlètes d'élite, mais aussi parce qu'il cultive des leaders dans d'autres domaines. Nous apprenons et empruntons leurs expériences pour ajuster notre propre programme afin d'améliorer le rôle du sport dans l'éducation dans son ensemble », a déclaré Yang Liguo, vice-président et secrétaire général de la Fédération des Sports Universitaires de Chine (FUSC), l'homologue chinois de la NCAA.

Yang Liguo a fait les remarques lors du Sommet Chine-États-Unis des sports et de l'éducation universitaires qui a eu lieu avant le match.

Des dirigeants d'universités, des responsables de l'éducation et des cadres sportifs, en particulier de la Pac-12 et de l'Ivy League, deux conférences sportives universitaires américaines majeures, ont participé au sommet pour échanger des idées et des pratiques exemplaires sur le sport collégial.

La FUSC a également annoncé l'extension de son partenariat avec la Pac-12, une conférence collégiale athlétique de 12 universités, où figurent notamment Stanford et UCLA dans l'Ouest des États-Unis, pendant deux années supplémentaires pour envoyer 200 entraîneurs universitaires chinois s'entraîner sur les campus américains chaque année jusqu'en 2018.

Pourtant, selon M. Yang, ce qui importe davantage que d'améliorer l'encadrement dans le système dominé par l'éducation en Chine, c'est changer la mentalité des gens.

« Aux États-Unis, j'ai vu qu'il était difficile de faire sortir les élèves du terrain de sport, alors qu'en Chine, il est difficile de les persuader d'aller y faire de l'exercice », a-t-il rappelé lors d'un récent voyage d'études aux États-Unis.

« Il est tout aussi important de changer l'idée que le fait de faire sport est une perte de temps et d'instiller le concept selon lequel la participation à des sports enseigne de précieuses leçons de vie, comme le travail d'équipe, le leadership et la gestion du temps chez les enseignants, les chefs d'établissement, les parents et les employeurs chinois ».

Selon Larry Scott, le commissaire de la Pac-12, démontrer que ce point était la raison qui se trouvait derrière l'invitation de deux des universités américaines les plus connues à jouer un match de basket-ball en Chine, plutôt que d'assister à un colloque académique.

« La Chine a beaucoup de potentiel pour impliquer éventuellement des universités d'élite avec une forte culture du sport. Nous sommes honorés de jouer un rôle dans ces échanges de peuple à peuple ».

Pour renforcer le développement sportif universitaire en Chine avec le modèle américain comme exemple, le programme chinois doit mettre en place un système de conférence où les écoles proches et avec des intérêts similaires entrent en concurrence, a déclaré Robin Harris, directrice exécutive de l'Ivy League.

L'Ivy League comprend huit établissements privés, dont Harvard et Yale, dans le Nord-est des États-Unis, qui jouent 33 sports dans la Première division de la NCAA.

« Je suggère que la Chine cherche des établissements semblables qui aborderont l'athlétisme de la même façon, afin qu'ils puissent rivaliser dans le cadre de règles similaires et bien travailler ensemble », a-t-elle dit.

Citant le fait que les athlètes de Harvard ont dû poursuivre leur travail scolaire pendant leur voyage en Chine, Mme Harris a également souligné l'importance d'élaborer un calendrier sportif intelligent en concordance avec les semestres scolaires pour permettre aux étudiants de gérer leur temps.

« Le match entre Stanford et Harvard a envoyé un message fort. Le fait que vous ayez vu de grands athlètes qui sont aussi des étudiants dans les deux écoles montre que vous pouvez faire les deux, parce que nous donnons aux étudiants le temps de s'entraîner et de s'affronter ; ensuite, ils ont aussi le temps d'étudier et de s'amuser avec leurs camarades de classe ».

 

 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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