Des élèves ont prié mercredi pour avoir de bons résultats au prochain Gaokao devant une statue de Confucius à Guiyang, la province chinoise du Guizhou. L'examen national d'entrée à l'université aura lieu ce week-end. (Zhu Xingxin/China Daily) |
D'après une récente enquête, certaines universités du pays ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs de recrutement d'étudiants.
Au moins sept provinces et une région n'ont pas répondu pas aux attentes du programme en 2013, selon le rapport des inscriptions à l'université publié mercredi par eol.cn, un des plus grands portails chinois de l'éducation.
Ces provinces sont le Henan, le Shandong, Fujian, Anhui, Hebei , Guizhou et le Qinghai, ainsi que la région autonome ouïgoure du Xinjiang. Les seules à avoir donner des chiffres au cours de la dernière année, a signalé eol.cn.
Par exemple, les universités dans le Shandong, ont prévu de recruter 529 900 étudiants en 2013, mais seulement 466 300 étaient inscrits. L'année dernière, seuls 536 000 étudiants ont été admis dans les universités du Henan, avec un objectif de départ fixé à 606 600.
Le Shandong n'a pas réussi à atteindre ses objectifs de recrutement depuis 2011, alors que le Henan et l'Anhui n'ont pas fait mieux depuis deux ans, selon l'étude.
Chen Zhiwen, rédacteur en chef du site eol.cn et l'un des auteurs du rapport, a expliqué qu'on devait cette situation à une baisse du taux de natalité.
«Le nombre de nouveau-nés a diminué après avoir culminé à 20 millions en 1990 et a chuté à 12 millions vers 2000. C'est-à-dire que le nombre de personnes âgées de 18 ans -l'âge où la plupart des étudiants en Chine rentrent à l'université- va continuer à baisser avant atteindre le fond à l'horizon 2018», a-t-il souligné.
Chen a également déclaré que certains élèves et leurs parents ont été déçus par l'enseignement supérieur dans le pays et avaient abandonné la possibilité d'entrer à l'université et cela même après avoir été admis, ce qui a été un facteur important dans la situation actuelle.
En 2013, une série de cas ont été rapportés, où des parents n'ont pas voulu laisser leurs enfants aller à l'université. Cela a suscité un vif débat sur la nécessité de recevoir un enseignement supérieur.
En septembre dernier, un père à Chengdu, la province du Sichuan, a contesté la décision de sa fille de s'inscrire à la Fac, disant que c'était une perte de temps et d'argent et que les perspectives d'emploi pour les diplômés universitaires n'étaient pas bonnes. Ajoutant qu'il était plus judicieux de trouver du travail un après diplôme d'études secondaires.
Dans un sondage en ligne, plus de 70% des 10 000 répondants ont soutenu le père.
«Cette affaire indique que des élèves et parents ont perdu toute confiance dans l'accès aux études supérieures», a noté Chen.
«Les spécialistes de l'éducation, les universités et les fonctionnaires doivent prêter une grande attention à de tels cas, mener une profonde réflexion sur l'enseignement et améliorer la situation pour aider les gens à retrouver la confiance».
Mais pour Wang Xiaoyan, directrice du département de l'enseignement supérieur à l'Académie des sciences de l'éducation de Beijing : «Ce sont des circonstances extrêmes, car l'écrasante majorité des familles chinoises soutiennent leurs enfants pour suivre des études supérieures».
En précisant que des établissements de certaines provinces n'avaient pas réussi à recruter suffisamment d'étudiants, du fait que les élèves avaient différents choix qui s'offraient à eux.
La responsable a indiqué que les étudiants qui comptaient être admis dans leurs universités de "rêve" mais qui avaient échoué au Gaokao (l'examen national d'entrée à l'université), pouvaient avoir une deuxième chance et repasser l'examen l'année prochaine. Quand d'autres peuvent choisir de partir étudier à l'étranger, même s'ils sont admis par les universités nationales.
«De plus, bien que certaines provinces ne peuvent pas recruter suffisamment d'étudiants, les jeunes de plusieurs autres régions se disputent une féroce concurrence pour entrer dans une école supérieure».