Dernière mise à jour à 08h30 le 03/01
Longtemps, jusqu'à la découverte de l'épave de l'infortuné et mythique paquebot en 1985, on a cru que le Titanic avait coulé après avoir vu sa coque éventrée par un iceberg, avant que l'examen de celle-ci ne fasse plutôt pencher vers une dislocation de ses tôles due à la rupture de rivets de mauvaise qualité après un choc contre la glace. Mais selon Senan Molony, journaliste britannique et spécialiste du Titanic, le naufrage du célèbre navire serait en fait dû à un gigantesque incendie. Quelques semaines avant que le paquebot ne parte de Southampton, en Angleterre, vers New-York, un incendie de grande ampleur se serait déclenché dans la coque du navire. Le brasier se serait consumé pendant trois semaines, fragilisant la coque du bateau à l'endroit-même où, le 14 avril 1912 à 23h40, le Titanic percuta l'iceberg, entraînant dans la mort plus de 1 500 de ses 2 200 passagers.
Le Titanic n'aurait donc pas coulé à cause de la glace, mais par une cause tout à fait opposée, le feu. Senan Molony, qui étudie le Titanic et sa fin désastreuse depuis 30 ans, affirme que la coque du navire a été affaiblie par les flammes, avec pour conséquence qu'une collision somme toute mineure avec un iceberg s'est transformée en la catastrophe majeure que nous connaissons aujourd'hui. « L'enquête officielle sur le Titanic a qualifié le naufrage d'acte de Dieu », a déclaré le journaliste. « Ce n'est pas une simple histoire de collision avec un iceberg et de naufrage. C'est une alchimie parfaite de facteurs extraordinaires qui se combinent : le feu, la glace et la négligence criminelle ». Selon le journaliste et auteur britannique, un incendie a continué à se consumer dans la coque du navire de la White Star depuis son départ de Belfast en avril 1912.
Selon Senan Molony, quand le feu a été éteint quatre jours plus tard, la coque en acier avait été rendue fragile et faible par une chaleur de 1 000C. La collision avec un iceberg lors du voyage inaugural du navire vers l'Amérique suffit alors à déchirer la coque du navire, faisant sombrer le Titanic. « Depuis 1912, il y a eu ce mythe d'une déchirure de 100 mètres qui a ouvert le navire, mais quand l'épave a été examinée les gens étaient perplexes parce qu'ils n'ont rien trouvé qui ressemble à une chose de ce genre », a-t-il ajouté. Senan Molony a présenté sa théorie sur la catastrophe dans un documentaire intitulé « Titanic : The New Evidence » (Titanic : les nouvelles preuves »), diffusé le jour de l'An sur la chaine britannique Channel 4.
Le documentaire affirme que des photos vendues récemment lors d'une vente aux enchères montrent des preuves de l'incendie dans la coque : sur ces photos prises avant son départ des chantiers de Belfast, là où il a été construit, on perçoit, au niveau de la coque avant droite du paquebot, là où l'iceberg l'a heurté, de grandes tâches noires sur environ dix mètres. « Personne n'avait étudié ces marques avant », a déclaré M. Molony. « Cela change complètement l'histoire. Nous avons des experts en métallurgie qui nous disent que lorsque vous obtenez ce niveau de température contre l'acier, cela le rend fragile et réduit sa solidité jusqu'à 75%. L'incendie était connu, mais il a été passé sous silence. Le Titanic n'aurait jamais dû être mis à la mer, mais il avait déjà été retardé à plusieurs reprises et il a été décidé de le faire partir le 10 avril ».