Les essais cliniques d'un vaccin contre le coronavirus débuteront en avril

Le vaccin contre le coronavirus développé par les scientifiques chinois devrait passer des essais cliniques au plus tôt en avril, quelques semaines seulement après l'isolement du virus.

Des échantillons du nouveau vaccin ont été testés sur plus de 100 souris le 9 février. Selon le site d'information yicai.com qui a donné la nouvelle le 10 février, en cas de succès, les premiers essais cliniques commenceront en avril pour tester l'innocuité du vaccin dans un groupe de personnes.

Le vaccin a été développé par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC), la faculté de médecine de l'Université Tongji de Shanghai et la société de biotechnologie Stemirna Therapeutics, basée à Shanghai. Selon un responsable du CDC, le développement du vaccin n'est qu'à ses débuts. De nombreuses étapes sont nécessaires avant qu'il puisse être utilisé sur l'homme.

« L'expérience sur des souris n'est qu'un dépistage préliminaire du vaccin candidat. Lorsque l'anticorps efficace du virus sera trouvé, nous effectuerons des tests de toxicité sur des animaux plus gros tels que des singes pour garantir la sécurité des essais cliniques sur les humains », a déclaré à CCTV Liu Zhongmin, professeur et directeur de l'hôpital de Shanghai Est, un établissement affilié à l'Université de Tongji.

De son côté, Tao Lina, un expert en vaccins basé à Shanghai, a déclaré le 10 février au Global Times qu'il n'y avait pas de précédent pour un vaccin destiné à contrôler une épidémie à caractère contagieux. Normalement, il faut au moins deux ans avant qu'un vaccin soit mis en service. Je suis prudent quand certains disent qu'un vaccin contre le coronavirus peut arriver sur le marché en trois mois ». Il a ainsi rappelé qu'il avait fallu 87 jours pour que le vaccin H1N1 entre en Chine en 2009 à partir d'une souche de vaccin en cours de développement jusqu'à son approbation.

Selon Stemirna Therapeutics, le vaccin est basé sur la nouvelle génération de technologie d'ARNm. 9 à 12 antigènes différents ont été utilisés dans les essais du vaccin sur les animaux. Les vaccins soutenus par la technologie ARNm simulent le processus de la façon dont les infections virales se produisent, induisant les cellules à produire les mêmes protéines à la surface des agents pathogènes, puis activent la réponse immunitaire sur les humains, un peu comme si on construisait une « usine pharmaceutique » à l'intérieur du corps.

A l'étranger, des scientifiques se battent également pour développer un vaccin. Des sociétés de biotechnologie comme Inovio Pharmaceuticals et Moderna Therapeutics, ont ainsi également affirmé qu'elles travaillaient à la conception d'un vaccin ciblant le virus. Moderna a également affirmé qu'elle pourrait également tester un vaccin sur des personnes dès avril.