Dernière mise à jour à 11h49 le 26/02
Depuis plusieurs semaines en France, des personnes d'origine asiatique se disent victimes de racisme, notamment sur les réseaux sociaux. Face aux commentaires insultants et diffamatoires sur la propagation du coronavirus par les communautés asiatiques, le mouvement #JeNeSuisPasUnVirus s'organise sur Internet pour dénoncer les stéréotypes et discriminations en tout genre.
"Concernant l'épidémie de coronavirus, le matraquage médiatique autour de l'épidémie et le caractère anxiogène du virus ont conduit à une psychose et un rejet des personnes chinoises. On peut donc dire que la panique est à l'origine de la panique", a déclaré mardi Lise Garnier, responsable communication de l'association SOS Racisme, lors d'une interview exclusive à Xinhua.
Mme Garnier a estimé que le mouvement en ligne #JeNeSuisPasunVirus était important et devait être soutenu "car il permet aux victimes de se sentir moins seules et créer un sentiment d'empathie indispensable à la lutte antiraciste". "Pour combattre le racisme, il faut le dénoncer et l'afficher aux yeux de tous et c'est ce que permet ce mouvement", a-t-elle souligné.
SOS Racisme a dénoncé le racisme anti-asiatique via des publications sur les réseaux sociaux et cette association a aussi organisé un happening devant la Gare du Nord à Paris pour dénoncer les tweets racistes à l'encontre des personnes d'origine chinoise. En plus, l'association a lancé ce mardi une campagne de sensibilisation à travers trois visuels sur les réseaux sociaux.
En particulier, des membres de SOS Racisme sont allés récemment à la rencontre d'un commerçant chinois dont la vitrine du restaurant a été recouverte de peinture avec l'inscription : "Coronavirus, dégage virus".
"Ce sont des moments très durs mais ces personnes ont été fortes et ont eu à cœur d'inciter les autres victimes à se manifester pour se faire aider", a martelé Mme Garnier.
SOS Racisme est une association française qui existe depuis 1984. Elle lutte contre le racisme, l'antisémitisme et toutes les formes de discriminations à travers plusieurs leviers : le droit, la culture, l'éducation et la mobilisation citoyenne.