Dernière mise à jour à 15h43 le 25/02
Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, fait ses débuts dans ses fonctions au ministère, le 24 février. (Photo / Xinhua) |
La Chine ne sera pas un « agneau qui va à l'abattoir » face aux insultes malveillantes et à la diffamation, et le Wall Street Journal devrait présenter des excuses pour le titre raciste d'un article d'opinion, a déclaré le 24 février le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian.
M. Zhao, qui a fait ses débuts en tant que porte-parole du ministère, a fait cette remarque lors de sa première conférence de presse quotidienne hors ligne depuis la Fête du Printemps. Le ministère tient des conférences de presse en ligne depuis trois semaines consécutives en raison de l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus.
Le commentaire de M. Zhao est intervenu après que des informations ont indiqué que 53 des employés du journal en Chine avaient signé un courriel envoyé le 20 février à leurs responsables, les exhortant à songer à corriger le titre et s'excuser.
De son côté, la Chine a déclaré qu'elle avait révoqué les cartes de presse de trois journalistes du Wall Street Journal basés à Beijing en raison du langage raciste utilisé par le journal.
Selon M. Zhao, le Wall Street Journal « a à maintes reprises éludé la question et esquivé sa responsabilité, utilisant l'excuse que ses sections de nouvelles et d'opinion étaient indépendantes les unes des autres ».
« Cela n'a pas de sens », a-t-il dit, ajoutant que « puisqu'il s'est montré suffisamment arrogant pour proférer des insultes pourquoi le Wall Street Journal n'a-t-il pas le courage de s'excuser ? », a-t-il dit, soulignant que la Chine n'est pas intéressée par les divisions structurelles au sein du journal, et que celui-ci devra faire face aux conséquences de son comportement.
L'article d'opinion du Wall Street Journal a suscité la colère du peuple chinois et a été largement condamné par la communauté internationale, mais le journal n'a pas encore présenté d'excuses officielles, a déclaré M. Zhao. « La Chine se réserve le droit de prendre des mesures supplémentaires », a-t-il conclu.