Dernière mise à jour à 08h44 le 29/04
Des scientifiques chinois ont effectué une analyse aérodynamique des aérosols chargés de nouveau coronavirus, confirmant que le virus pouvait être transmis par aérosols.
Cette étude, menée par l'Université de Wuhan, basée dans la ville qui était autrefois l'épicentre de l'épidémie dans la province chinoise du Hubei (centre), a examiné la nature aérodynamique du nouveau coronavirus en mesurant l'ARN viral dans les aérosols de différentes zones à Wuhan lors de l'épidémie de COVID-19 en février et mars.
Des échantillons d'aérosols ont été recueillis à l'hôpital Renmin de l'Université de Wuhan, à l'hôpital temporaire de Wuchang, ainsi que dans des zones résidentielles et des supermarchés.
Lan Ke, directeur du laboratoire clé d'Etat de virologie de l'Université de Wuhan et membre clé de l'équipe de recherche, a déclaré que la concentration du virus dans les aérosols détectés dans les salles d'isolement et les chambres ventilées des patients était très faible, mais qu'elle était élevée dans les toilettes des patients.
Pour la majorité des zones publiques soumises à une quarantaine stricte, le niveau de concentration d'aérosols du virus était indétectable, a indiqué M. Lan.
L'équipe a également constaté que les aérosols chargés de virus descendaient au sol ou sur les vêtements des personnes avant d'être emportés par les personnes et remis en suspension dans l'air.
En raison des connaissances limitées sur la transmission par aérosols, beaucoup de gens considèrent souvent qu'il s'agit d'un "mode de transmission aérienne impossible à éviter", ce qui les rend anxieux et confus, a indiqué M. Lan.
Les résultats de l'étude montrent que la ventilation des pièces, les espaces ouverts, la désinfection des vêtements de protection, ainsi que l'utilisation et la désinfection appropriées des toilettes peuvent limiter efficacement la concentration du nouveau coronavirus dans les aérosols, a-t-il fait savoir.
Les conclusions de l'équipe ont été publiées lundi sur le site de la revue Nature.