La sécurité alimentaire reste un enjeu clé en Chine

Selon le principal scientifique agricole du pays, la sécurité alimentaire est un enjeu majeur pour le développement national et le bien-être des populations, et la Chine doit rester très vigilante en ce qui concerne la sécurité des céréales, en particulier au milieu des retombées de la pandémie de COVID-19.

« La production céréalière nationale représente 87% de l'approvisionnement alimentaire de la Chine. Mais il est aussi vrai que nous devons encore importer des céréales d'autres pays », a déclaré Yuan Longping dans une interview accordée le 24 août au China Daily, ajoutant que « Nous devons essayer une expansion totale de la zone de plantation et améliorer les rendements unitaires du riz hybride pour parvenir à l'autosuffisance dans la production céréalière ».

En avril, 13 pays, dont le Vietnam, la Russie et l'Inde, avaient annoncé des restrictions sur les exportations de céréales pour assurer leur propre approvisionnement alimentaire au milieu de la pandémie. En juin, l'équipe de Yuan Longping a lancé des programmes de plantation de riz dans des sols salins-alcalins à travers le pays, transformant 6 667 hectares de terres salines-alcalines en terres arables.

En outre, l'équipe du scientifique a commencé à mener des essais à haut rendement dans le comté de Guanyang, dans la région autonome Zhuang du Guangxi (sud de la Chine), en 2010 et a principalement promu un nouveau modèle de plantation qui produit deux cultures par an tout en ne transplantant les plants de riz qu'une seule fois. Il a ainsi réussi à produire 23,4 tonnes par hectare en 2017, établissant un record mondial de production de riz.

Depuis que les premières variétés hybrides ont été développées dans les années 1970, le riz de Yuan Longping a été cultivé dans des dizaines de pays d'Afrique, des Amériques et d'Asie, fournissant une source de nourriture solide dans les zones à haut risque de faim. Par exemple, selon Yuan Longping, le riz super hybride a augmenté le rendement moyen de 2,5 tonnes à l'hectare à 7 tonnes à Madagascar, où il y a maintenant un grand intérêt pour la promotion du riz hybride.