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Le COVID-19 a circulé en Italie plus tôt que les constatations officielles, selon une étude

Xinhua | 18.12.2020 08h58

Une récente étude donne plus de poids à la possibilité que le nouveau coronavirus ait déjà commencé à circuler en Italie avant que le premier cas d'infection n'ait été officiellement enregistré.

Dans les dernières découvertes, une équipe de chercheurs de l'Université de Milan a trouvé des traces d'anticorps contre le SRAS-CoV-2 chez un garçon italien de quatre ans qui était malade fin novembre 2019.

Le garçonnet, qui n'avait aucun antécédent de voyage, souffrait de toux et de rhinite quand il a été emmené le 21 novembre 2019 aux urgences avec des symptômes respiratoires et des vomissements. Le 1er décembre, il a eu une éruption cutanée semblable à la rougeole, mais un échantillon prélevé par écouvillon oropharyngé a produit un résultat négatif.

Un examen récent de cet écouvillon a montré que le garçon était infecté par le nouveau coronavirus, la même souche qui a été officiellement enregistrée à Wuhan en Chine pour la première fois en décembre 2019.

"Ce que la recherche montre, c'est qu'il y avait un jeune garçon à Milan qui a été infecté par le nouveau coronavirus à un moment où personne en Europe n'avait jamais entendu parler de l'épidémie", a déclaré à Xinhua Mario Raviglione, directeur du Global Health Center de l'Université de Milan.

Il a noté que cet écouvillon ne contenait qu'un extrait de l'acide ribonucléique du virus, plus connu sous le nom d'ARN. Pour cette raison, a-t-il déclaré, il n'y avait pas suffisamment d'informations pour déterminer l'origine du virus, bien qu'il ait estimé que les données montraient de manière concluante que la souche virale était la même que la variante de Wuhan du nouveau coronavirus.

"La seule chose que nous pouvons dire définitivement, c'est que lorsque le premier patient italien atteint du coronavirus a été identifié dans la ville de Codogno, dans le nord de l'Italie, il semble maintenant clair qu'il faisait partie des nombreuses personnes déjà infectées dans le pays", a souligné le Pr Raviglione.

Cette étude apporte de nouveaux éléments aux indications selon lesquelles le nouveau coronavirus aurait pu circuler en Europe des semaines, voire des mois plus tôt qu'on ne le pensait auparavant.

En novembre, l'Institut national du cancer basé à Milan a révélé qu'il avait trouvé des traces d'anticorps contre le nouveau coronavirus dans les tests sanguins de quatre patients cancéreux début octobre 2019, ce qui signifie qu'ils auraient été infectés en septembre.

Le virologue allemand Alexander Kekulé a récemment déclaré que des éléments montraient qu'il y avait "une épidémie non détectée du virus originel dans le nord de l'Italie au cours des premières semaines de 2020", soit des semaines avant sa détection officielle en Italie.

Selon lui, environ 99,5% du coronavirus qui se propage dans le monde entier est une sorte de variante en mutation dans le nord de l'Italie, qui est plus agressive que la variante de Wuhan.

L'Italie a signalé son premier cas d'infection locale le 21 février dans une petite ville près de Milan, dans la région septentrionale de Lombardie.

Selon l'Université Johns Hopkins, ce pays d'Europe du Sud a enregistré à ce jour plus de 1,8 million de cas confirmés et plus de 60.000 décès.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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