Dernière mise à jour à 09h15 le 08/01
"Les travailleurs communautaires et les habitants travaillent main dans la main, unissant leurs forces pour lutter contre le COVID-19." Un an s'est pratiquement écoulé depuis le début de l'épidémie, mais pour Zhang Chenxi, responsable de la communauté résidentielle de Qianmen Xiheyan, l'histoire de la lutte contre l'épidémie est toujours aussi vivante.
Les travailleurs communautaires exercent leur métier dans les quartiers résidentiels des villes chinoises. Ils sont notamment en charge des affaires publiques, de l'hygiène et de l'intérêt collectif dans leur quartier d'habitation. Véritable pont entre les habitants et les autorités municipales, ils prouvent une fois de plus leur efficacité.
La communauté de Qianmen Xiheyan se situe dans le centre de Beijing, capitale chinoise, avec une population d'environ 3.000 ménages, soit près de 7.000 personnes.
Comme l'épidémie a débuté autour du Nouvel An chinois, période durant laquelle les déplacements de populations sont importants, la situation est vite devenue urgente. Tout le personnel de la communauté a renoncé à ses congés et est retourné en première ligne. "Jusqu'à présent, nous avons passé tout le quartier au peigne fin à de nombreuses reprises afin de savoir combien de résidents étaient rentrés à Beijing depuis des foyers importants d'épidémie ou ayant eu des contacts étroits avec des cas confirmés, et pour diffuser des informations en matière de prévention aux habitants", explique M. Zhang.
Afin de bien contrôler les entrées et les sorties des habitants, la communauté a mis en œuvre une gestion en circuit fermé. "Les habitants doivent passer un contrôle de température avant d'entrer et présenter leurs cartes d'entrée", détaille M. Zhang, en ajoutant que les personnes extérieures à la communauté doivent enregistrer leurs informations et présenter leurs codes de santé, en plus du contrôle de température. "De nombreux habitants ont déclaré que notre communauté était devenue plus sûre."
Pour les personnes en quarantaine, en plus de surveiller leurs températures deux fois par jour, les travailleurs communautaires les aidaient à acheter les produits nécessaires et à jeter leurs ordures après désinfection. Ils ont également mis en place une organisation pour que des milliers d'habitants puissent effectuer des tests d'acide nucléique en seulement deux jours.
"Les travailleurs communautaires travaillent tous les jours, dans le froid de l'hiver et dans la chaleur de d'été. Pendant la période la plus dure de la lutte contre l'épidémie, certains de mes collègues ne sont même pas rentrés chez eux pendant plusieurs jours", rappelle-t-il.
Cette communauté n'est pas la seule. D'après un livre blanc publié le 7 juin par le Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'Etat de la Chine, pendant la lutte chinoise contre le COVID-19, quelque 4 millions de travailleurs de quartier chinois ont joint leurs efforts dans environ 650.000 quartiers urbains et ruraux pour lutter contre l'épidémie.
Aujourd'hui, le pays est dans une phase normale de prévention et de contrôle du COVID-19. En vue de faciliter la vie quotidienne des habitants et le travail des travailleurs de quartier, la communauté a installé un système de reconnaissance faciale qui permet également de prendre la température des habitants, améliorant ainsi l'efficacité de leur entrée.
"Comme l'a dit le président chinois Xi Jinping, les quartiers sont le front de la bataille anti-virale", note M. Zhang, ajoutant que "les quartiers restent toujours une ligne de défense contre l'importation de cas provenant de l'étranger et la reprise de l'épidémie à l'intérieur du pays. Nous ne pouvons pas nous relâcher dans l'étape suivante et il nous faut continuer à remplir nos devoirs en tant que travailleurs communautaires."