Dernière mise à jour à 11h08 le 03/08
Dalong, un habitant du village de Baji, situé à Linzhi, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), n'aurait jamais rêvé des changements extraordinaires dans sa vie au cours des 70 années de développement après la libération pacifique du Tibet.
Aujourd'hui âgé de 75 ans, il a grandi dans l'ombre du servage, ses parents travaillant comme ouvriers non rémunérés pour les propriétaires.
Dalong, un habitant du village de Baji, situé à Linzhi, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), (photo / Zhao Shiyue / chinadaily.com.cn)
Dans la société féodale de l'ancien Tibet, les trois principaux propriétaires fonciers (fonctionnaires du gouvernement, nobles et lamas de haut rang dans les monastères) monopolisaient les terres, les pâturages et autres moyens de production, tandis que les serfs, privés de tous droits et libertés, étaient exploités, écrasés par des taxes et prélèvements exorbitants, survivant difficilement au plus bas de la société.
« Nous avions à peine de quoi manger et nous habiller, et nous étions piégés dans l'extrême pauvreté année après année », se souvient Dalong.
Selon les statistiques officielles, dans les années 1950, les serfs représentaient plus de 90% de la population tibétaine.
La vie misérable de la famille de Dalong et de millions d'autres paysans a pris fin en 1959, lorsque le Parti communiste chinois (PCC) a conduit la population locale à mener des réformes démocratiques, abolissant le servage féodal de la région en vigueur sous la théocratie et qui durait depuis des siècles.
« Dans le passé, seuls les enfants de l'aristocratie pouvaient s'instruire », a déclaré Dalong, « et le taux d'analphabétisme dépassait 95% chez les jeunes. Après la libération, des écoles primaires ont été créées dans la plupart des cantons et dans certains villages. Les universités, les collèges et les écoles professionnelles ont officiellement ouvert leurs portes les années suivantes.
Dalong a eu la chance d'entrer dans une école normale et a été élu secrétaire de la branche du Parti du village de Baji en 1975. Depuis lors, il s'est consacré à transformer la terre pauvre et arriérée en une belle et nouvelle patrie pendant plus de 30 ans.
Au cours des années 1980 à 1990, le village a commencé à gagner de l'argent en gérant une entreprise de transport, en expédiant du bois des forêts voisines vers d'autres endroits. Après la suspension de l'exploitation forestière pour protéger l'environnement, les villageois ont trouvé un autre chemin vers la richesse grâce à l'industrie des matériaux de construction, produisant du grès, du béton et des panneaux muraux préfabriqués. Gérées dans le cadre d'une économie collective, les entreprises ont rapporté 5 millions de yuans (774 000 dollars) au village en 2020.
Profitant de ses riches ressources naturelles, le village de Baji a également développé le tourisme pour diversifier sa structure industrielle.
Avec 473 habitants vivant parmi 101 familles, le village a généré 37,06 millions de yuans de revenus économiques l'année dernière, et le revenu disponible par habitant a atteint 47 000 yuans, soit 1 382 fois plus qu'en 1959.
« Je me sens vraiment chanceux de nos jours, car tous les Tibétains ont aujourd'hui effacé la sombre histoire du passé et sont devenus maîtres de leurs propres affaires », a souligné Dalong.