Dernière mise à jour à 15h51 le 25/02
Suite à la crise en Ukraine, des acteurs majeurs comme la Russie, l'Ukraine, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France se livrent à une guerre des mots, non pas sur Twitter ou Facebook mais sur Sina Weibo, l'équivalent chinois de Twitter.
C'est par le biais de son compte officiel Sina Weibo que l'ambassade de Russie en Chine a annoncé la décision de la Russie de reconnaître la « République populaire de Lougansk » et la « République populaire de Donetsk » comme des États indépendants et souverains. Plus tard, via le même réseau, l'ambassade d'Ukraine a dénoncé cette décision et l'ambassade des États-Unis a publié une déclaration du secrétaire d'État Antony Blinken.
Outre les ambassades, des dirigeants du monde entier, comme le Premier ministre britannique Boris Johnson, ont également ouvert un compte sur le Sina Weibo. Le Premier ministre australien Scott Morrison est même allé plus loin en ouvrant un compte public sur le réseau social WeChat.
Le fait qu'autant d'hommes politiques et d'institutions politiques occidentaux ouvrent des comptes sur les réseaux sociaux chinois montre l'influence croissante de la Chine dans le champ de l'opinion publique mondiale. En juin 2021, le nombre de Chinois ayant accès à l'internet avait atteint 1,01 milliard. Il serait certainement peu judicieux pour le monde d'ignorer les opinions de plus d'un milliard de personnes.
Certains pourraient prétendre que l'influence des sites de réseaux sociaux chinois se limite à la langue chinoise, mais de nombreux étrangers apprennent la langue chinoise et il est difficile de séparer les champs d'opinion publique étrangers et nationaux.
En utilisant les plateformes de réseaux sociaux chinoises, les dirigeants mondiaux peuvent également mieux comprendre ce que pense le peuple chinois. Ils pourront également communiquer leur point de vue sur la Chine directement avec le peuple chinois et promouvoir l'amitié. Ils pourraient s'inspirer de l'ancien Premier ministre australien Kevin Rudd, dont les messages sont très appréciés des Chinois, qui l'appellent même « Vieux Lu ».
Davantage d'hommes politiques et d'institutions devraient ouvrir leur cœur de cette manière et interagir plus sincèrement avec leurs partisans chinois, afin de promouvoir des liens d'amitié.