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Un cheminot risque sa vie pour sauver des passagers bloqués par les inondations à Beijing

le Quotidien du Peuple en ligne | 23.08.2023 14h22

Cela faisait deux jours que Yun Peng, 31 ans, avait aidé à secourir des centaines de personnes bloquées dans un train pendant deux jours à cause des inondations, mais ses nerfs étaient toujours à bout. Le cheminot travaillait comme contremaître adjoint de la voie ferrée du tronçon de Yanchi dans le district de Mentougou à Beijing.

Après des jours de pluie persistante apportée par le typhon Doksuri, de nombreuses routes et maisons ont été endommagées dans la capitale chinoise.

Le 30 juillet à 16h15, le collègue de Yun Peng a découvert un affaissement sous une plate-forme le long du tronçon de Fengsha après trois séries d'inspection. Après 15 heures de travail non-stop, Yun Peng et ses collègues ont réparé le problème le lendemain matin.

Yun Peng. (Photo / Bureau de Beijing du China State Railway Group)

Yun Peng. (Photo / Bureau de Beijing du China State Railway Group)

Quelques heures plus tard, le courageux cheminot a constaté que le volume d'eau était excessif sous un pont. L'eau qui s'écoulait rapidement secouait violemment les piles. Le train K396 reliant Wuhai, en Mongolie intérieure, à la gare de Fengtai de Beijing était sur le point de traverser le pont. Yun Peng a immédiatement appelé ses collègues de la gare de Luopoling, leur demandant de rappeler le train à la gare.

Après que le train soit retourné à la gare, un glissement de terrain s'est produit dans un tunnel. Yun Peng et ses collègues se sont précipités pour nettoyer. Mais, en un rien de temps, l'eau lui monta à la poitrine et des rochers commencèrent à tomber derrière eux. Désespéré, il a appelé sa femme et lui a dit : « Je ne reviendrai peut-être pas. S'il te plaît, souviens-toi de ces noms : Gao Jiaqi, Wang Dongwei, Zhang Yuan, Song Weiqiang, Lei Zhiping, Zang Le, Sun Hailiang, Yang Kang, Li. Hongyan et Wang Xiaolong. Si nous mourons ici, tu dois dire leurs noms aux autres ». Puis il a raccroché.

Heureusement, sous la conduite d'un collègue expérimenté, ils ont trouvé un chemin non bloqué par de la boue et des rochers et se sont enfuis.

Peu de temps après leur retour à leur bureau, Yun Peng a reçu un appel de Ma Ruixin, chef de la gare de Luopoling. Les 980 passagers bloqués dans le train ont dû être transférés vers des zones sûres. Ma Ruixin lui a demandé combien de personnes qu'il pouvait accueillir. Yun Peng a répondu au moins 50. Il en a eu plus de 300.

Yun Peng et ses collègues ont hébergé les passagers dans leurs dortoirs pendant qu'ils dormaient dans le couloir et dans les voitures la nuit. Ils ont sorti toute la nourriture, les médicaments et les produits de première nécessité qu'ils possédaient et les ont donnés aux passagers.

Les voies ferrées étaient bloquées par des éboulis. Yun Peng s'y est rendu avec 11 collègues pour essayer de réparer les voies. Il n'y avait pas de grosses machines à utiliser, alors ils ont dû utiliser leurs mains et leurs pelles pour nettoyer la boue et les pierres.

« Nous n'avions qu'une chose en tête. Même si le train ne peut pas passer, nous devons creuser un chemin pour qu'ils puissent sortir », a raconté le cheminot.

Le 1er août, le Bureau municipal de la sécurité publique de Beijing a envoyé des hélicoptères pour transporter de la nourriture et des produits de première nécessité aux personnes piégées. Cependant, après l'arrivée des hélicoptères à la gare de Luopoling, Yun Peng, qui fut autrefois soldat, s'est rendu compte que les hélicoptères avaient du mal à trouver un point d'atterrissage. S'ils ne parvenaient pas à trouver un endroit sûr pour atterrir, la mission serait annulée. Yun Peng s'est précipité à son bureau pour récupérer les drapeaux rouges et jaunes utilisés dans les chemins de fer. Il a choisi un terrain ouvert et sans barrières et a guidé les hélicoptères avec les signaux de drapeau qu'il avait appris lorsqu'il était soldat, les aidant à atterrir avec succès dans un endroit sûr.

Les acclamations de la foule ont submergé le rugissement de l'hélicoptère et le vent. De leur côté, les pilotes ont donné un coup de pouce à Yun Peng.

Le 2 août, une bonne nouvelle est arrivée. Des membres de la police armée conduiront les passagers à pied jusqu'à une gare temporaire, où ils monteront à bord d'un train en direction de la gare de Fengtai de Beijing. Au moment d'évacuer, certains passagers étaient malgré tout anxieux. Yun Peng s'est dirigé vers le chef des policiers, se portant volontaire pour montrer la voie. « Je connais le terrain ici. Laissez-moi marcher devant », a-t-il dit.

Finalement, tous les passagers sont repartis sains et saufs. Ils ont serré Yun Peng et ses collègues dans leurs bras pour exprimer leur gratitude. Quelqu'un lui a demandé : « Est-ce que ça valait le coup ? ». « Bien sûr », a répondu le courageux employé, sans aucune hésitation. « Si c'était à refaire, je me précipiterais aussi au front, car je suis membre du Parti et cheminot ».

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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