Des yaks parsèment le paysage de la zone de conservation des terres humides de Lhalu à Lhassa, la région autonome du Tibet. (Hu Yongqi/China Daily) |
Les autorités forestières de la région autonome du Tibet ont déclaré mercredi que plus de 38 000 zones humides à l’intérieur de son territoire couvraient une superficie de 6,52 millions d'hectares, ce qui en fait la deuxième plus grande bande de zones humides en Chine.
L'enquête sur les zones humides a commencé en janvier 2010 dans le cadre de la campagne du pays afin de recueillir des informations et renforcer la protection des zones, a déclaré Buchung, directeur adjoint du Département des forêts de la région autonome du Tibet.
La réserve naturelle de la plaine de Sanjiang, dans la province du Heilongjiang (nord-est de la Chine), contient la plus grande aire du pays de zones humides de plus de 10 millions d'hectares.
Le département a découvert 524 000 d'hectares de terres humides dans la région en plus de celles qui ont été énumérées dans l'enquête précédente. Environ 99% de ces zones récemment trouvées ont été formées par une combinaison rare de l'intervention et de l'exploitation humaines, a expliqué le responsable.
Parmi les six préfectures et la capitale Lhassa, celle de Nagchu a le plus grand nombre de zones humides dont la superficie atteint 2,99 millions d'hectares, alors que la préfecture d’Ali dans le nord-ouest du Tibet compte plus de 2 millions d'hectares, selon le ministère.
En 2009, un bureau de gestion des zones humides a été créé dans le cadre du Département des forêts. Et le gouvernement régional a défini une série de règlements pour mieux gérer le secteur.
Fin mai au Tibet, environ 66% des zones humides, soit 43 millions d'hectares, ont été placées sous protection, avec 13 d'entre elles répertoriées comme principales zones humides au niveau national, a déclaré Buchung. Jusqu'à présent , 23 projets évalués d'un montant de 347 millions de yuans (56 millions de dollars) ont été réalisés pour protéger et rétablir ces zones.
Dans la zone de conservation des terres humides de Lhalu à Lhassa, qui a été clôturée pour la protection, Sangpa, un berger de 37 ans, a fait observer qu’en journée l'eau dans les zones humides reflétait le Palais du Potala comme dans un miroir.
Mercredi, des yacks paissaient tranquillement. Excepté, un nombre limité de bêtes au cours de la saison sèche, aucune personne n'est autorisée à entrer sur ces terres, a indiqué Buchung.
Il a également fait remarquer qu'il y avait toujours une lutte entre la croissance économique et la préservation des zones humides.
La conscience publique quant à la protection des zones humides doit être améliorée, et plus de fonds sont nécessaires pour abriter les zones humides des dégâts, a-t-il noté, en ajoutant qu’un meilleur mécanisme de coordination devrait être établi.
Zongga, un autre directeur adjoint au Département des forêts, a déclaré que la communication et la coopération avec les instituts de recherche devraient être renforcées pour protéger et gérer les zones humides.
D’ici 2020, le Tibet est appelé à préserver au moins 6,5 millions d'hectares de zones humides, a souligné Zongga.
Quoi qu’il se passe, ces terres sont notre dernier rempart, a-t-il dit.