Les affrontements de samedi à Tripoli, la capitale libyenne, ont fait 22 morts et 72 blessés, a annoncé dimanche matin le gouvernement intérimaire de la Libye.
"Des groupes lourdement armés continuent de frapper des endroits stratégiques et des civils. Le bilan total des victimes des combats de samedi dans la capitale s'élève à 22 morts et 72 blessés. De nombreuses familles ont été déplacées à l'intérieur et à l'extérieur de la Libye", a rapporté le gouvernement sur son site internet.
Le gouvernement a insisté sur le fait qu'il est en train d'explorer tous les efforts de médiation possibles pour faire cesser ces attaques, d'après le communiqué, qui ajoute que l'intransigeance des groupes qui attaquent la capitale et l'échec de la réponse pour sortir de la crise humanitaire qui empire dans la ville constituent des obstacles pour ces efforts de médiation.
L'aéroport international de Tripoli et ses environs sont devenus le théâtre depuis trois semaines de violents combats entre les milices Zintan, qui ont pris le contrôle de l'aéroport, et des groupes islamistes armés de la ville de Misrata qui cherchent à déloger les milices Zintan de l'aéroport.
La ville de Benghazi (est) a également été le théâtre de violents affrontements entre les forces du général dissident Khalifa Haftar et des groupes islamistes. Un grand nombre de camps de l'armée sont passés sous le contrôle des groupes islamistes.
D'après le ministère de la Santé, les affrontements récents dans le pays ont fait 214 morts et 981 blessés au 30 juillet.
Le gouvernement tente désespérément de maîtriser la situation sécuritaire déplorable dans le pays déchiré par les violences entre de nombreux groupes armés qui ont été formés depuis la chute de Muammar Kaddafi en 2011. Selon de nombreux observateurs, il y a un risque que ces conflits dégénèrent en une guerre civile totale qui pourrait être encore plus sanglante que la guerre de 2011.